Léon Theiller Onana, homme politique pense que « Ces fuites de documents constituent un acte de trahison »
Dans une République normale, les têtes seraient déjà tombées, une sérieuse enquête ouverte. Parfois je me demande si les motifs d'atteinte à la sûreté de l'Etat ne concernent que les opposants déclarés politiques du régime, ou alors ce motif vaut aussi pour ces loups que le président de République a encadrés depuis son accession à la magistrature suprême. Les responsables du Cabinet civils ainsi que la direction du protocole d'Etat devraient à cette heure où je rédige ce texte démissionner de leurs fonctions respectives. Il n'y a pas que la fuite des documents comme éléments à charge contre ces incompétents et le pouvoir qui encerclent Paul Biya, puisque les rumeurs du palais font état de ce que cette grande chefferie nationale ne serait plus le lieu de bénédiction où le camerounais qui arrivait à y avoir accès ressortait comblé de grâces pour avoir approché l'ombre rare du premier apôtre camerounais.
Si hier Paul Biya président de la République pouvait passer plus de 200 jours dehors et ne récolter que quelques grincements de dents ou quelques mots savamment choisis et distillés sur les plateaux télés par nos commentateurs d'actualités politiques, aujourd’hui les époques ont changé, le comble a été atteint et Dieu seul sait qu'aucun de ceux qui l'entourent aujourd'hui ne croyaient véritablement pas que Paul Biya serait réélu à la tête du Cameroun. Bien avant la présidentielle, tous se sont lancés dans la course à la collecte du trésor de guerre en spoliant les pauvres contribuables camerounais et en détournant l'argent des grands projets comme la CAN, qui auraient pu faire oublier la douleur que ce régime nous impose depuis des lustres. Tenez bien, on parle ici du séjour privé d'un chef d'Etat octogénaire dont l’état de santé doit être tenu dans le grand secret pour la stabilité d'un État gonflé de tension à bloc comme le Cameroun.
Au lieu de questionner comment cela a pu arriver, allons-y savoir pourquoi c'est maintenant que ce type d'action est menée et contre qui? Il faut savoir que toute action qui vise à distraire les camerounais pendant des jours est la bienvenue, puisque ça permet aux budgétivores de la République du Cameroun de mieux organiser la frappe et préparer le complot ourdi contre leur créateur. Nul besoin d'être voyant ou visiter l'abîme pour comprendre que les démons s'entre tuent, chacun voulant mieux se positionner pour attendre que le créateur avance d'un pas vers sa sortie. Ces bagarres bousculent Biya et l'expose à la colère de ce peuple de la diaspora qui constate que le pays est pris en otage par une bande de gangsters qui agit impunément et dont on réussit d'ailleurs l'exploit de les promouvoir à des postes stratégiques de responsabilités.
Ces fuites de documents constituent un acte de trahison et traduisent la volonté de ceux qui entourent le chef de l'Etat à l'envoyer précipitamment au repos forcé. Bien qu'il le mérite, sauf que la manière ne s'y prête pas. Ceux qui se livrent à ces pratiques, au-delà d'être au cœur des scandales de détournements des biens publics, devraient être traités au même titre que les BokoHaram,puisqu'ils ne sont pas différents de ces agresseurs de la patrie. Mais hélas, l'attitude du premier concerné oblige les camerounais à croire qu'il n'est plus aux manettes du moment où sa propre sécurité est menacée et qu'aucun acte de représailles n'est observé.
Soit il se plaît à partager la même couche que ses démons ou alors il est en prison et ne peut plus rien faire. Dans ce cas,le peuple devrait se lever pour se défaire de ces gangsters et éviter que le Cameroun continue de sombrer dans la déchirure sociale. Ces actes qui sont posés ne concernent pas que la sécurité du chef de l'Etat, mais aussi celle des camerounais. Les camerounais n'ont pas le droit de pousser maladroitement Paul Biya vers une sortie précipitée et par la fenêtre. Il mérite mieux que des insultes et pour un homme de sa tranche d'âge. Nous devons le rassurer et reconnaître qu'il a tout de même donné le meilleur de lui même pour diriger ce pays jusqu'à cette date. Tous les camerounais sont responsables de ce qui se passe dans notre pays aujourd'hui et à différentes échelles, le pauvre qui a toujours accepté la sardine et le pain le temps d'une campagne électorale est tout aussi coupable que le voleur qui oublie que sa progéniture pourra payer le prix de son vol toute sa vie.