Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de la Présidence de la République, cet enseignant fait savoir entre autres que la grève qu’ils ont initiée ira jusqu’à ce que “ l’État règle toutes ses dettes à leur endroit…”.
“ Nous du corps enseignants avons appris avec beaucoup d’enthousiasme que vous êtes actuellement le seul qui a la possibilité de rencontrer le Président de la République compte tenu de ce que toutes vos correspondances contiennent toujours la mention “ Sur Hautes Instructions du Président de la République”.
D’ailleurs dans l’une de vos correspondances pareille l’année passée, vous ordonniez le paiement des frais de correction des examens, chose qui n’a jamais été respectée à 100%.
Cela dit, monsieur le Sgpr nous venons par la présente exprimer le mal être qui est le nôtre depuis des années, à savoir le détournement de nos frais de relève, après affectation par les délégués régionaux, l’inexistence d’un profil de carrière, le blocage de nos avancements, l’éternité du système des ⅔, le refus des affectations légitimes ainsi que le non respect du regroupement familial;
L’opacité des affectations, le défaut d’acte d’intégration, la non prise en compte des primes d’encadrement psychopédagogiques pour les Conseillers d’orientation, la non prise en compte du métier du CO et leur mauvaise utilisation sur le terrain…
Oui monsieur le Sgpr tels sont nos problèmes au quotidien et ça dure des décennies.
Au départ, nous faisions confiance à l’État et nous nous sommes dit que tout ira bien compte tenu des assurances que nous avions reçues en 2017 lors du mouvement d’humeur des enseignants indignés.
Mais malheureusement la situation s’est empirée, les mêmes causes ayant produit les mêmes effets. Dès lors, nous avons l’impression que Nous ne Faisons plus Parties des Priorités du Gouvernement qui s’attèle à débloquer de l’argent pour les autres activités et pour les autres corps de métier Mais Quand il faut Résoudre nos Problèmes on nous Parle de Tensions de Trésorerie.
Nous avons trop supporté, nous avons consenti d’énormes sacrifices et dans cette patience, certains de nos collègues sont décédés dans cette situation de misère sans avoir bénéficié des fruits de leur labeur étant vivants.
Monsieur le Sgpr, aujourd’hui c’est plus que jamais le moment que vous rencontriez le Président de la République et vous lui fassiez savoir notre mal être profond et notre frustration face à cet état de choses.
Car nous voulons entre autres l’application du statut particulier des fonctionnaires du corps enseignant, que vous puissiez créer à la Conac une brigade spéciale de suivi de nos dossiers et de dénonciation de tous ces fonctionnaires véreux au Minfopra, au Minesec et au Minfi qui bloquent nos dossiers pendant des années, les font disparaître, soutirent même par méchanceté certaines pièces dans l’optique de nous rançonner en exigeant leur cote part.
Oui monsieur le Sgpr, dites au Président de la République que les conseillers principaux d’orientation veulent leur prime d’encadrement psychopédagogique et que les avancements doivent être automatiques avec effet financier…
C’est en cela que le métier d’enseignant retrouvera ses lettres de noblesse. Car un Enseignant qui enseigne par dépit devient un danger pour l’avenir de nos enfants.
Monsieur le Sgpr aujourd’hui le Mouvement Ots est déterminé plus que jamais à se faire entendre et aller jusqu’au bout, pas dans la logique du bras de fer avec l’État, mais dans une logique de revendication de ce qui nous revient de plein droit.
Notre Mouvement est un mouvement d’ensemble acquis pour une cause commune et non individuelle car vos collaborateurs au niveau du Sgpm préfèrent des réunions avec des sois disant leaders méconnus du Mouvement Ots, notamment un certain Jack Bessala Ngono que nous ne reconnaissons pas comme mandataire de Ots.
Toutes ces promesses et ces calendriers divers sont déjà obsolètes au regard des précédents.
Monsieur le Sgpr, aujourd’hui au niveau du Minesec, ils ont opté pour l’intimidation et les menaces de suspension de salaire en mettant à contribution les autorités administratives pour soi disant relever les noms des enseignants grévistes, pire encore, ils veulent nous intimider avec les Forces de l’Ordre qui ont l’outrecuidance de violer l’enceinte scolaire pour oser menacer les enseignants comme au lycée de Biyem Assi.
De ce fait, nous nous posons la question de savoir Est ce déjà un crime au Cameroun de revendiquer ses Droits? Est ce une façon de déstabiliser le pays que revendiquer ses Droits?
Monsieur le Sgpr, nous voulons des solutions concrètes et non des réunions sans issues aux services du Premier ministre.
La reprise des cours se fera après le paiement total de notre dette. Dans le cas contraire, le Mouvement Ots continuera car, Nous avons trop trop supporté et on veut le paiement sans délai de notre dette.
En attendant que vous rencontriez le Chef de l’État, son Excellence Paul Biya,veuillez demander aux administrateurs de cesser toute menace à notre égard et de ce fait, agréer l’expression de notre parfaite considération”.
N.R.M