Le président de la Confédération africaine de football, Ahmad Ahmad a été interrogé par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales, ce jeudi en France, au sujet d'un « contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l'équipementier allemand Puma ».
C’est un autre scandale qui secoue le milieu footballistique, principalement africain. Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Ahmad Ahmad a été interpellé ce jeudi matin 06 juin 2019 à Paris et interrogé par l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff), attaché à la Direction centrale de la police judiciaire au ministère de l’Intérieur français.
Selon Jeune Afrique qui a relayé l’information, « Ahmad Ahmad a été interpellé vers 8h30, à l'hôtel de Berri, à Paris, pour être entendu par les services de l'Oclif au sujet d'un « contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l'équipementier allemand Puma ». Le bihebdomadaire algérien Botola avait révélé dans un article paru au mois de mars dernier, que le malgache avait choisi pour remplacer Puma, la société Tactical Steel. Une jeune structure, basée dans le sud de la France et créée par « un proche d'Ahmad ».
Dans un communiqué publié immédiatement après son interpellation, le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), l’italien Gianni Infantino, réélu mercredi dernier, par acclamation, pour un autre mandat de quatre ans, a indiqué qu’il « a pris note des événements présumés concernant M. Ahmad Ahmad, qui est interrogé par les autorités françaises » pour des « allégations liées à son mandat de président de la CAF ». L’instance faîtière du football souligne ne pas connaître « les détails » de cette enquête et n'est pas en mesure de « commenter ». Cependant, la Fifa demande « aux autorités françaises toute information » qui pourrait intéresser son « comité d'éthique », soit la justice interne du football mondial.
L’un des vice-présidents de la Fifa, Ahmad Ahmad est présent en France dans le cadre du Congrès électif de la FIFA qui s'est tenu dans la capitale française juste avant le coup d'envoi du Mondial féminin vendredi prochain. Avant cette arrestation, la Caf était déjà secouée par la reprogrammation de la finale retour de la Ligue des Champions sur un terrain neutre, en raison d'une polémique liée à une panne de la de l'assistance à l'arbitrage vidéo (Var). La Caf a tranché en faveur du Wydad Casablanca qui avait quitté le terrain après un litige sur la VAR lors du duel contre l'Espérance Tunis. Celle-ci aurait pu permettre de leur valider un but refusé par l'arbitre.
Ahmad Ahmad a été relâché dans la soirée et son entourage confirme qu’il a son passeport avec lui et est libre de ses mouvements. D'après les mêmes sources, le Président de la CAF quittera Paris, samedi pour Bamako afin de régler le dossier de la crise du football malien avec les équipes de la Fifa.
Marie MGUE