Cette interdiction intervient sur ordre du président du Conseil national de la communication (CNC). Tout serait parti des plaintes enregistrées après que des propos visant le Président ivoirien Alassane Ouattara soient émis par des intervenants sur les antennes de la chaîne panafricaine.
Peter Essoka, le président du Conseil national de la communication (CNC), a ordonné la suspension d’Afrique Média. Pour cette fin, il a saisi l’Association nationale des câblo-opérateurs dans l’optique du retrait « sans délai de la chaîne Afrique Media » des bouquets de l’Anco.
Il est reproché à Afrique Média, la diffusion de « propos portant atteinte à l’éthique et à la déontologie professionnelles ». Le président ivoirien Alassane Ouattara est visé à plusieurs reprises, au moins 5, dans des extraits issus de programmes de la chaîne de télévision, constate le président du Conseil national de la communication. Peter Essoka estime également que les dérives notées sont « susceptibles de déteindre les bonnes relations d’amitié entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire ».
Au regard du contenu de la lettre de suspension émanant de Peter Essoka, l’interdiction d’Afrique Média n’est pas une première. Il rappelle qu’une suspension similaire est intervenue en 2015. Les motifs évoqués étaient, « pour fautes éthiques et déontologiques en matière de communication sociale ». Toutefois, les responsables d’Afrique Média n’avaient pas mis en application la décision de suspension.
L’hypothèse d’une suspension à la demande de Ouattara
C’est le président Alassane Ouattara qui a saisi les autorités camerounaises pour la suspension, si l’on s’en tient au journal Confidentiel Afrique. Ce dernier fait mentionner que le Chef de l’État ivoirien n’a pas beaucoup aimé le débat de libre antenne sur la chaîne de télévision panafricaine Afrique Média portant sur l’arrestation ratée de Guillaume Soro en Espagne. Saisissant le prétexte du Sommet Russie-Afrique, à Sotchi, Alassane Ouattara aurait fait mention du cas au ministre camerounais des Affaires Étrangères. Il a ainsi pointé la posture « partisane » d’Afrique Média en référence au débat de libre antenne consacrée à la Côte d’Ivoire. A la suite de cela, le ministre camerounais des Affaires étrangères aurait rendu compte au Président Biya. C’est comme ça que le ministre de la Communication René Emmanuel Sadi a été saisi pour trouver une solution au problème posé.
Innocent D H