Alors qu’ils font le tour des quartiers de Douala pour distribuer des denrées alimentaires à des ménages démunis, les bénévoles de la fondation Samuel Eto’o se sont fait agressés par les jeunes de Makepe Missoke. S’en est suivi une violente bagarre qui a causé la mort de trois jeunes camerounais.
Samuel Eto’o a décidé de venir au secours des populations de Douala. Lui qui connaît les différents quartiers parmi les plus pauvres de Douala, des quartiers dans lesquels il a vécu durant la majeure partie de son enfance. C’est au travers d’une caravane brandée à l’effigie de l’ancien « 9 » de l’équipe nationale de football du Cameroun que les dons sont distribués aux populations.
Quartier après quartier, la caravane va distribuer des sacs de riz et quelques autres denrées alimentaires dans certains domiciles. La stratégie est simple. Interdiction est faite de distribuer dans la rue aux passants. Mais avec l’aide des points focaux dans les quartiers, ils passent dans certaines maisons préalablement recensées pour remettre lesdits dons. La caravane est passé par certains quartiers dont l’un des plus célèbre de Douala : New Bell. Mais c’est une fois arrivé à Makepe Missokè que des échauffourées se sont produits.
D’après les informations en notre possession, les membres de la caravane avaient terminé de distribuer les dons dans ce quartier. Une fois parti, des discussions ont commencé entre des jeunes du quartier. Les uns qui insultaient cette initiative et les autres qui justifiaient cette belle œuvre la saluant. Difficile de dire avec précision ce qui a créer le déclic, mais une violente bagarre s’est enclenchée opposant les jeunes de ce quartier de Makepè Missokè.
Mais il semblerait que pendant cette bagarre, il y avait encore présent sur le lieu des membres de la fondation. Un d’entre eux a reçu un coup de couteau dans le thorax. Aux dernières nouvelles trois jeunes de ce quartier seraient décédés à la suite de cette sanglante bagarre autour des dons de Samuel Eto’o Fils à Douala. Une belle initiative entachée par le sang des jeunes qu’on voulait aider qui coule désormais sur le sol de Douala.
Toutefois, les distributions se sont poursuivies et des cache nez et autres gels hydro alcooliques ont été distribués aux moto taximen et taximen de la ville de Douala. Car il faut le dire, après le corps médical, c’est le corps d’activité parmi les plus exposés dans le cadre de cette lutte contre le Covid 19. Des distributions qui s’accompagnent de sensibilisations sur les mesures barrières à observer pour ne pas faciliter la progression de la maladie.
Stéphane NZESSEU