Neuf ans après avoir perdu le fruit de ses entrailles, arraché de ses mains par des personnes sans foi ni loi, la jeune dame à l’occasion du jour anniversaire de son enfant, lui a redit tout l’amour qu’elle éprouve ainsi que l’espoir de la serrer un jour dans ses bras.
« 20 Août 2011
20 Août 2020
9 ans jour pour jour
J'avais donné naissance à une fillette à l'hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé le 20 Août 2011 à 07h43min. Sur la table d'accouchement, j'avais remercié le Seigneur de m'avoir permis de donner naissance et par la suite, mon unique désir à l'instant était de la serrer dans mes bras mais hélas ! Depuis 9 ans, je t'attends toujours ma princesse les bras ouverts
En ce jour spécial pour toi mon bébé, ma princesse, ma raison de vivre, je te souhaite un joyeux anniversaire pluie de bénédictions dans ta vie je prie le Seigneur de combler tous les désirs de ton cœur
Papa God jusqu'ici tu as le dernier mot, le monde entier attend que tu fasses venir cet enfant vers nous, afin que nous la découvrions ensemble
Ma princesse, c'est ma manière à moi de te souhaiter un HBD j'aurais aimé que tu sois près de moi, pour que je puisse te montrer à quel point je t'aime mais hélas mais saches que ta maman Vanessa Tchatchou t'aime énormément et je prie pour toi tous les jours de ma vie
Je suis sûre d'une chose !!! Je ne vais pas mourir sans t'avoir vue où encore sans te serrer dans mes bras je te demande juste une chose, c'est d'être forte car le second nom de Dieu c'est le temps.
Joyeux anniversaire ma raison de vivre ».
Une histoire rocambolesque
Toutes les étapes de cette histoire à l’époque des faits donnaient l’impression d’être dans un film d’horreur et, c’est peu dire. Les personnalités ayant tout à tour pris la parole à cette occasion avaient prouvé qu’on peut arracher son bébé à une mère et s’n sortir impunément.
Jusqu’à ce jour, l’on cherche encore à comprendre comment une maman peut perdre son enfant et que des inconnus prennent sur eux de l’inhumer, non dans le village natal des parents, pourtant présents dans cet hôpital mais plutôt dans une ville qui n’est pas la sienne, en l’absence des membres de la famille.
Terrible, très difficile et ces sentiments reflètent à peine ce que l’on ressent, lorsqu’on se souvient du traumatisme vécu en 2011 par Vanessa Tchatchou. Toutes les femmes ayant la fibre maternelle ont ressenti la douleur de cette jeune fille sans aucun moyen financier, sans parents ou connaissances hauts placés, qui auraient pu défendre sa cause face à ceux que l’opinion en 2011 avait taxés de « criminels ».
Vanessa Tchatchou l’a dit dans ce message d’amour à sa fille arrachée à son sein, le second nom de Dieu c’est le Temps. Vivement que ses aspirations soient un jour comblé et qu’elle puisse serrer sa petite fille dans ses bras.
Nicole Ricci Minyem