Des soupçons de corruptions et de tentatives de détournement planent sur certains responsables de l’administration centrale camerounaise.
Que se passe-t-il autour de l’urgence manifeste de la mise en œuvre de cette loi sur les importations des téléphones et les taxes sur les téléchargements ? Qu’est ce qui justifie cet empressement pour l’administration à mettre en exécution une disposition aussi contraignante pour les citoyens sans avoir pris le temps nécessaire pour la sensibilisation et l’explication des raisons de cette initiative ? Pas d’intérêt pas d’action on le sait très bien. Mais qui trinque dans cette affaire ? A qui profite l’oppression des citoyens ?
Quand on considère les révélations faites par le lanceur d’alerte Boris Bertolt, il est fort à penser que certains membres du gouvernement trament une trappe pour les nombreux milliards de FCFA qui tomberont dans la cagnotte qu’ils ont pris soin de tisser avec le concours de Mr Paul Zambo. Cette affaire de taxe de 33% semble être un savant montage pour piller les caisses de l’Etat et dépouiller les camerounais de leurs maigres finances.
Pour le lanceur d’alerte, les premiers soupçons commencent avec les contours de la création de la société qui sera chargée de collecter l’argent publique dans cette affaire. « La société ARTIFICIAL INTELLIGENCE TECHNOLOGY Sarl (ARINTECH Cameroun), dirigée par Paul ZAMBO a été créée dans la précipitation et n’a aucune expérience dans le domaine. Un élément assez suffisant pour attirer tous les soupçons.
Mais, tenez-vous tranquilles cette société a été créé au régime fiscal simplifié, c'est à dire en tant que petite entreprise au chiffre d'affaire inférieur à 50 millions Cfa. Elle n'est pas assujettie à la TVA. Suivant les règles des marchés publics Camerounais, elle ne peut même pas pouvoir se voir octroyer un marché public. Même de gré à gré comme tel est certainement le cas avec la collecte des taxes sur les téléphones dont Paul ZAMBO a visiblement l’air de ne pas en savoir grand-chose. »
Le nom de Paul Zambo n’est pas nouveau dans le landerneau des entreprises mafieuses du renouveau. C’est le même Paul Zambo qui avait, avec une entreprise différente de celle d’aujourd’hui, reçu la sous-traitance de l’acquisition des ordinateurs Paul BIYA. Avec à l’époque cette polémique autour de 32 giga = 500 giga. Une manœuvre qui avait coûté plus de 100 milliards aux poches du contribuable camerounais. Moins de quatre ans plus tard, il est évident que le projet a été un flop retentissant. Et pourtant la même somme aurait pu créer une usine performante et compétitive de production d’ordinateurs au Cameroun.
« Paul ZAMBO ancien candidat à l’élection présidentielle de 2011 pour le compte du Mouvement pour le Développement intégral de la République (MDIR) n’est qu’un homme de la Galaxie Fame NDONGO. Un incompétent qui a coulé toutes les sociétés qu’il a créé. » Dixit Boris Bertolt. Il y a donc à craindre sur le devenir de l’argent des camerounais.
Stéphane NZESSEU