Une vidéo en circulation sur les réseaux sociaux montre très bien des hommes qui siphonnent des bouteilles de gaz. Il s'agit en l'occurrence de la marque « MRS ». Une pratique qu’ils mènent à ciel ouvert, en toute impunité.
On croyait le phénomène éteint. Voici plusieurs années on n’a plus véritablement entendu parler de cette pratique dangereuse pour ceux qui osent le faire, et préjudiciable pour les foyers camerounais qui utilisent régulièrement ces bouteilles.
Dans le film de ce que nous montre la vidéo parvenue à notre rédaction, on est au quartier Yassa à Douala. Non loin de la station BOCOM de Yassa. Ils sont trois hommes, le torse nu, des tuyaux à gaz pleins les mains, ils mettent ensemble deux bouteilles de gaz. La première manifestement vide et la seconde qui est pleine. Par cette technique qu’ils savent très dangereuse, ils font communiquer les deux bouteilles. De sortes que le liquide coule de la bouteille pleine vers la bouteille vide. Ils font coucher les bouteilles. Ainsi, l’une se vide de moitié pour remplir l’autre par le principe des vases communicants. A la fin, ces bandits d’un autre genre vont aller livrer dans les agences « MRS » des bouteilles qui ne pèsent plus 12.5 kg et qui sera vendu à 6.500 fcfa, soit le même prix qu'une bouteille pleine.
De temps à autre, ils viennent vérifier si les différentes bouteilles sont bien remplies à moitié. Une fois que la manœuvre est terminée, les bouteilles vont être reclassées dans les deux camions. Le camion qui au départ contenait des bouteilles vides est désormais pleins de bouteilles de gaz prêtes à la livraison. Le plus souvent, ce sont des bouteilles qui vont être écoulées dans un marché parallèle. De sorte que dans les stations, on a des bouteilles à moitié pleines, et dans les points de vente dans les quartiers, des bouteilles vides.
Une pratique réprimée par la loi. Il y a quelques années encore, les forces de maintien de l’ordre menaient une guerre acharnée contre contrebandiers. Mais depuis quelques années maintenant, ils semblent avoir baisser la garde. Les contrebandiers continuent de siphonner et nuire aux ménages.
C’est l’occasion d’appeler une fois de plus à la vigilance. A défaut d’un dispositif de pesage à l’achat d’une bouteille de gaz, il est conseillé de procéder au minimum à une jauge manuelle en secouant légèrement la bouteille qu’on choisit d’acheter pour savoir si celle-ci est pleine ou pas.
Stéphane NZESSEU