Le musicien et patron d’entreprises de média est de plus en plus courroucé. Il est tellement déçu par l’ingratitude qu’il veut renoncer à la nationalité camerounaise. Il vient d’adresser au ministre de la justice une lettre d’abandon de la nationalité.
Roméo DIKA a adressé au ministre de la justice, un document pour signifier son désir d’abandonner la nationalité camerounaise. On peut lire en substance, en guise de motivation :
« En possession de toute ma conscience, après profonde réflexion et fac au harcèlement judiciaire politique dont je suis l’objet, depuis ma démission du parti au pouvoir, le RDPC. Harcèlement judiciaire piloté par le cabinet civil de la présidence de la république et dont la procureur de la république, près le tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif serait le bras séculier exécuteur. Après m’avoir fait convoquer sans motif à la police judiciaire le 22 octobre 2020.
C’est sur place que j’apprendrai que je serai en train de préparer sans preuve la chute du régime et que sieur Djombe Mouangue dont l’épouse est commissaire divisionnaire, aurait dit dans sa déposition m’avoir envoyé sans que je ne lui ai demandé un document administratif dont on ne m’a pas prouvé l’utilisation mais, la police judiciaire chargée de trouver des preuves m’a accusé d’être celui qui aurait envoyé le document à un certain Boris Bertolt. Ce que je ne reconnais pas avoir fait puisque ne connaissant pas ce monsieur. »
Homme politique, ancien membre du RDPC, Roméo DIKA est en disgrâce avec le parti depuis qu’il réclame d’importantes sommes d’argent dépensées dans le cadre des activités de campagnes électorales pour le RDPC. Aujourd’hui, le musicien et promoteur d’entreprises de médias se dit être poursuivis par le régime en place qui veut lui faire payer sa liberté d’esprit et d’expression. Depuis l’annonce de son départ du RDPC et surtout de sa volonté d’intégrer les partis politiques en vue tels le MRC et le PCRN, Roméo DIKA dit être considéré comme un traitre par ses camarades d’hier qui lui profèrent de manière voilée des menaces de morts. L’artiste a de peu reçu dans son domicile des loubards qui visiblement avaient l’intention de lui passer le message de la rancœur de certains en portant atteinte à son intégrité physique. Nul été la présence et la protection des conducteurs de moto de son quartier d’habitation, il serait certainement amoché ou alors il aurait trépassé. Et c’est dans cet ordre d’idée qu’il inscrit sa convocation récente à la police judiciaire pour l’entendre dans un dossier où il ne se reconnaît pas.
Stéphane NZESSEU