De sources concordantes, les pluies diluviennes dans la cité capitale de la région de l’Extrême-Nord ont déjà détérioré les berges du Mayo-Makabaye. Elles ont dans la foulée emportée des terres, des cultures et habitations plongeant les populations dans une inquiétude permanente.
Dans ces quartiers de la cité capitale de la région de l’Extrême-Nord, le retour des pluies est sans pitié ces derniers temps. Les populations vivent sous la menace permanente d’inondations. Elles sont témoins directs des dégâts causés par les pluies diluviennes qui ont déjà détérioré les berges du Mayo-Makabaye, emporté les terres, cultures et habitations dans la localité.
Les populations obligées de faire usage de leur ingéniosité pour barrer la voie aux eaux en furie. Aux rangs des décisions prises, figure en bonne place, la construction des digues provisoires à Makabaye, cette banlieue de la ville de Maroua. Selon certaines indiscrétions, ce quartier est sinistré par des inondations à chaque saison des pluies.
Aucune de ses voies d’accès n’a bénéficié d’un entretien adéquat depuis 25 ans. L’on apprend que dans le cadre du partenariat public-privé, la Sodecoton a consenti de mettre ses engins de génie civil à la disposition de la Communauté urbaine de Maroua pour la réhabilitation de cet axe. Dans une récente déclaration, le Dr. Sali Babani, maire de la ville de Maroua a évoqué, « cette année encore l’entretien de cette route n’est pas prévu dans le budget de la Communauté urbaine de Maroua ».
Ainsi, de nombreuses populations déplorent le fait que la cité capitale de la région de l’Extrême-Nord soit aujourd’hui confronté à d’énormes problèmes d’évacuation d’eaux pendant la saison des pluies. Pour cause, les constructions anarchiques sur les passages d’eaux, l’incivisme des populations qui bouchent les voies d’évacuation avec les ordures produites par les ménages, sans oublier la mauvaise qualité des ouvrages utilisés pour la canalisation des eaux de ruissellement.
L’autre mauvais scénario dénoncé, c’est que les canalisations d’eaux de pluies sont quasiment inexistantes. Celles qui existent sont obstruées non seulement par les alluvions, mais aussi et surtout par les bouteilles et autres types de déchets. Toute chose qui conduit inévitablement aux inondations avec leur lot de dégâts matériels et parfois même des pertes en vies humaines.
Innocent D H