Comme on le pressentait, c’est par l ville de Douala que les tensions commencent. Les premiers manifestants dispersés autour de 10 heures à Ndokoti.
Les militants et sympathisants du MRC ont décidé de braver les multiples interdictions des autorités ce mardi 22 septembre 2020. Ils sont quelques dizaines à s’être mis en marche dans les rues de la ville. Dans un premier temps, en tout début de journée, c’était de manière éparse que les uns et les autres se déplaçaient dans la ville. Puisque jusqu’à 7 heures ce matin, il n’y avait pas encore de consigne claire sur les itinéraires dans la ville de Douala. C’est peu après 7 heures que l’activiste du MRC Kand Owalski va poster sur ses comptes Facebook, les différents itinéraires prévues dans la ville de Douala. Mais déjà, les uns et les autres s’étaient donné pour consigne de se rendre au carrefour Ndokoti. A partir de ce point ils poursuivront la marche pour une destination peu connue encore.
C’est donc dans cet élan que plusieurs d’entre ces jeunes camerounais se sont mis en marche vers Ndokoti. Et alors qu’on commençait à observer un certain regroupement à ce carrefour, les forces de l’ordre sont entrer en jeu pour disperser les groupes et les attroupements qui commencent à se former. Les forces de police qui jusque-là étaient aux côtés des manifestants, encadrant la marche et protégeant les biens et les personnes, ces derniers se sont vu dans l’obligation de lancer des gaz lacrymogènes et quelques jets d’eau pour ne pas laisser s’amasser à ce carrefour un trop grand nombre de personnes.
Les marcheurs ont un seul mot à la bouche : « Paul BIYA doit partir ». Ils ne disent rien d’autres. On a difficilement entendu au cours de leurs marches jusqu’ici, parler de révision du code électoral, ou encore de la crise et de l’impossibilité de tenir une élection dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Comme si ces marcheurs avaient un agenda différent de celui annoncé par les responsables du MRC. Comme si les marcheurs avaient des intentions aux antipodes de celles émises par les cadres du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Et si c’est vraiment le cas, rien ne peut donc garantir qu’ils resteront dans l’attitude pacifique tel qu’annoncée par les patrons du parti de Alain FOGUE et Maurice Kamto. De toute évidence, les forces de l’ordre sont sur le qui-vive et ils protégeront les citoyens et leurs biens durant toute cette journée et même après.
Stéphane NZESSEU