D’après le député Cabral Libii, les organisateurs de l’événement ont été interpellés par 3 commissaires de police.
Ce mardi 5 avril 2022, la police a empêché la tenue d’une conférence de presse à Yaoundé. Cette conférence de presse, apprend-on de nos sources, concernait le sujet de la vie chère, qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Elle n’a pas pu se tenir avec l’intervention de la police qui, indique l’honorable Cabral Libii a même interpellé ses organisateurs. Le député du Parti camerounais pour la réconciliation nationale a au passage, salué la réactivité de sa camarade de parti et de l’Assemblée nationale Rolande Ngo Issi.
«Bravo à Hon. Rolande Ngo Issi pour la réactivité auprès du peuple. La Bourse du travail de Messa envahie depuis le matin par la police pour empêcher le déroulement du point de presse de lancement de la grève générale contre la vie chère au Cameroun. Juste à l'heure du début, le collectif et acteurs de la société civile qui avaient appelé aux manifestations pacifiques sur l'étendue du territoire se sont fait interpellés par 3 commissaires de police pour une destination inconnue. Ils s'agit de Yimga Moussa, Ngon, Elouna, Avidi, Kadjob. Le Secrétaire Général de la CSTC BAMA Célestin signataire de la grève est également introuvable. Nous y reviendrons», peut-on lire dans la publication du député Cabral Libii.
Depuis des semaines, les prix des produits de consommation ne cessent de grimper. La ménagère peine de plus en plus à remplir son panier. Parlant au nom du gouvernement, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a demandé au peuple de serrer la ceinture.
«La situation est difficile et elle le sera probablement davantage dans les semaines et mois à venir. Cela nous impose de nous serrer davantage les coudes, de revoir nos façons de faire, de revisiter nos habitudes alimentaires et, en un mot, de nous adapter à ce nouveau monde qui naît sous nos yeux souvent incrédules», a déclaré le ministre du Commerce.
Cette demande du ministre du Commerce n’a pas été vue d’un bon œil par des hommes politiques à l’instar de l’ancien militant et cadre de l’Udc Cyrille Sam Mbaka.
« C’est le gouvernement qui doit serrer la ceinture et non les populations en réduisant leur train de vie.On ne peut pas échapper à un schéma semblable aux événements de 2008; encore qu’en 2008, c’était une esquisse. Ce qui risque d’arriver sera plus grave parce que les conditions de vie deviennent de plus en plus difficiles. », a-t-il dit ce mardi 5 avril 2022 sur les antennes d’ABK radio.
Liliane N.