Voici plusieurs semaines, les automobilistes qui empruntes le deuxième pont du Wouri pour aller à Bonabéri ou alors dans le sens inverse, ne peuvent plus compter sur le dispositif d’éclairage mis en place pour permettre une meilleure circulation sur le pont.
Selon le témoignage d’un conducteur de taxi de ville qui fait la ligne Rond-Point Deido pour Bonabéri, « difficile de dire avec précision depuis quand le pont n’est plus éclairé. Je me souviens seulement qu’à un moment donné, il devenait juste difficile de conduire sur le pont parce qu’il fallait compter sur ses phares pour évoluer. » Les automobilistes profitent juste de la lueur des lampadaires qui éclairent encore l’ancien pont pour espérer ne pas commettre d’accident sur le nouveau pont. Quand on sait quelle est la forte sollicitation de ce tronçon en début de soirée jusqu’aux environs de 21 heures, il n’est pas exclus qu’on assiste à des accidents de la circulation sur le pont.
Destiné à fluidifier la circulation dans cette partie de la ville de Douala, le 2e pont sur le Wouri se compose de 2,3 kilomètres d'accès à 2,3 voies et de 2 ouvrages (un routier à 6 voies de circulation et un trottoir, l'autre ferroviaire à 2 voies ferrées). Réalisés en conception-construction par Sogea Satom et Soletanche Bachy, les ouvrages sont longs de 760 mètres avec de grandes travées de 135 mètres en béton précontraint de voussoirs coulés en place par encorbellements successifs, fondés sur des pieux à 50 mètres de profondeur (2,5 m de diamètre). Signé par l’agence d’architecture Lavigne-Cheron, ce pont en courbe douce est long de 760 mètres avec de grandes travées de 135 mètres. Pus d’une trentaine de lampadaires sont disposés tout au long de l’axe. Mais ceux-ci ne servent que d’œuvre d’art puisqu’ils ne fonctionnent pas visiblement.
Mis en service le 31 juillet 2017, trois ans après, l’infrastructure a des lampadaires qui ne s’allument plus comme il le faut pour éclairer les automobilistes en soirée. Pour les automobilistes qui utilisent régulièrement le trajet, « il faut qu’on remette la lumière sur le pont. Surtout qu’il arrive que certains camions tombent en panne sur le pont ou alors, s’il y a un accident au-devant de vous, ce sera difficile de s’en rendre compte. » Un autre de nous dire « j’ai failli renverser un moto taximan une nuit. Il n’avait pas de phares. Du coup je voulais changer de voie pour aller sur la voie rapide. Mais je n’avais pas vu ce jeune homme qui roulait devant moi et quand il a apparu devant mon taxi, heureusement que je n’étais en pleine allure, sinon je ne sais pas ce qui se serait passé. Je me dis que ça va aider tout le monde si le pont est à nouveau bien éclairé ».
Stéphane NZESSEU