Le journaliste, ancien correspondant au Cameroun de Radio Vatican et de la Voix de l’Amérique a fait un direct sur son compte Facebook il y a quelques jours. Dans cette publication, celui qui a désormais la nationalité italienne affirme sans filtre que c’est parce qu’il a été approché par certains pontes du régime afin d’appartenir à des réseaux obscurs, et qu’il ait refusé, que des acteurs de ces réseaux ont décidé de lui nuire. Pour sauver sa vie et celle de sa famille, il a dû quitter le pays en catimini.
Jean Claude Mbede depuis l’Italie expose et dit les noms des personnes qui ont tout fait, et qui continuent de manœuvrer dans l’ombre pour lui ôter la vie. En tête de ces personnes, le pape des médias, Jean Pierre Amougou Belinga. Selon le journaliste, lorsque Amougou Belinga le contacte dans les années 2000, il lui passe au téléphone le Directeur Général de la CNPS, l’actuel ministre des finances, Louis Paul MOTAZE. Ce dernier le reçoit dans son bureau au 11e étage à l’immeuble de la CNPS et lui fait la proposition de se laisser initier dans les réseaux. Jean Claude Mbede est réticent, et demande à réfléchir. Comme argent de « taxi », le DG de l’époque lui remet la somme de 1 million de fcfa. Il va jouer au dilatoire et ne va jamais accepter de faire partie du club. D’après lui, c’est à ce moment que commence ses ennuis avec Amougou belinga et le club des pouvoiristes de Yaoundé.
Jean Claude Mbede raconte également son passage éclair au sein de STV. A ce niveau il est péremptoire, Mactar Silla l’a mis de côté parce qu’il n’appartenait pas au clan. Et d’autres journalistes qu’il cite dans son direct ont participé à vouloir l’y entraîner en lui tenant des propos du genre « si tu n’y participe pas, tu vas mourir pauvre ». Il va d’ailleurs en quittant STV, rédiger une lettre pour dire les raisons de son départ de STV. Il précise dans cette lettre qui est disponible sur la toile que c’est parce qu’il a refusé d’être homosexuel qu’il a été écarté.
Le deuxième acte de cette pression de mafiosi sur le journaliste, c’est à l’heure de la création de sa radio, Radio Liberté. Avec Eric OYONO EVA, ancien Directeur de SKY ONE Radio, il va monter le dossier technique à déposer au ministère de la communication. Là-bas, on va lui rappeler l’embargos sur ses projets et son évolution au Cameroun. Il va se rapprocher d’un ministre des sports alors Proviseur du Lycée Leclerc, qui va prendre le devant pour dire à la société de la nuit qu’il est en réalité le boss de la radio et que le journaliste c’est « son bon petit ». Aussi, le ministre prend l’engagement devant la société en question que le « bon petit » va rentrer dans les rangs très rapidement. Mais une fois la radio ouverte, Jean Claude Mbede va recevoir la visite de « quatre patriarche betis » qui vont lui dire, « pour réussir, il faut un sacrifice humain ». C’est alors qu’il comprendra que le clan est décidé à le faire plier. Face à ses réticences, on va lui envoyer plus tard des anti-gangs pour lui servir un mandat d’amené (sans qu’il y ait une plainte connue à l’avance). Il va échapper à ces gens et se réfugier chez une amie avocate et dont l’ascendant était situé au sein de la Cour Suprême. C’est pendant les péripéties autour de cette arrestation qu’il ira voir Amadou Valmoulke qui va lui offrir 5 millions de fcfa de sa poche. Ce qui va lui permettre de s’organiser pour quitter rapidement le Cameroun.
Stéphane NZESSEU