Une innovation, diront certains mais, il faut relever que c’est l’an passé que ces jouets ont marqué une entrée triomphante dans les boutiques, attirant le regard des parents, retenant l’attention des enfants.
Il faut croire que la tentative des marchands a été positivement appréciée, étant donné qu’on en trouve presque partout aujourd’hui. De belles petites choses fabriquées dans le respect du genre et habillées aux couleurs africaines, avec des coiffures qui magnifient la richesse culturelle de ce Continent.
Des poupées avec des couleurs café au lait ou ébène, mais aussi albinos que des petites filles s’arrachent dans un climat bon enfant, dans les boutiques.
L’une des promotrices de ce concept, Marie Abena parle de ce concept : « C’est au mois d’Avril 2020 que j’ai décidé de me lancer, en ouvrant la toute première boutique des poupées noires, albinos et métissées, vêtues en tenues traditionnelles. Il est vrai que pour l’instant, je me limite à présenter les Femmes Africaines, parce qu’elles sont majestueuses et parlent de la beauté de notre couleur de peau … ».
Lutter contre le complexe d’infériorité
Une couleur de peau qui, pour quelques personnes est une tare, une malédiction et c’est la raison pour laquelle d’aucuns se lancent avec tous les risques que cela entraîne à des opérations de décapage, voulant à tous les prix avoir cette peau « jaune » qui attire tous les regards et retient l’attention.
Mais, pour la promotrice de la marque « Abena Dolls », il était question de faire un « showroom dédié aux poupées africaines, afin que les petites filles qui les voient, y découvrent la beauté, la texture de leur peau ; qu’elles prennent conscience qu’elles n’ont strictement rien à envier aux autres et, elles peuvent ainsi grandir en ayant une meilleure estime d’elles mêmes, de leur origine, de leur culture ».
C’est le même avis que partagent les parents qui ont opté pour les poupées africaines
Sonia Mveng : « Depuis presque deux ans maintenant, c’est la deuxième année, je dois le reconnaître, j’ai pris la décision d’offrir ces poupées à mes deux filles, d’abord parce qu’elles sont belles et qu’elles viennent avec un kit complet de tenues de rechange, des bijoux, un échantillonnage de coiffure, le nécessaire pour apprendre à faire la cuisine traditionnelle…
Mais aussi parce que dans mon enfance, j’aurais bien aimé en avoir moi aussi et puisque chaque année, on ne nous proposait que des poupées blanches, il m’arrivait de mettre la mienne de côté et de m’en fabriquer moi-même avec de la paille et des feuille mortes ; je ne peux qu’être fière aujourd’hui d’inculquer certaines valeurs de chez moi, grâce à ces poupées ».
Nicole Ricci Minyem