Alors que les réseaux sociaux depuis quelques jours sont inondés des images de l’élève de 18 ans, inscrit au Lycée Classique de Bangangté, interpellé le 06 août 2020 et incarcéré à la prison centrale de Kodengui le 03 septembre dernier, très peu de Camerounais connaissent l’identité des personnes ayant subi le même sort, et dont certains, si ce n’est tous, ont bénéficié d’une liberté provisoire ce 09 septembre.
Il s’agit de :
Nouthe Romaric - âgé de 28 ans. Il est professeur dans un Centre d'Excellence Africain en Technologies de l'Information et de la Communication (CETIC) de Mankwa par Melong - Département du Moungo.
Il a reçu l'épreuve d'un élève et l’a envoyé dans un groupe d'étude. Ce qui a conduit à son interpellation et à son incarcération le 17 août 2020.
Tchabouatchou Sandjong Willy Christian - 20 ans - Élève au lycée bilingue de Njoumbé. Il a été emprisonné le 06 Août 2020, soupçonné d’avoir transféré les épreuves dans un groupe d'étude dans lequel se trouvent Brandon et Makon (deux autres mis en cause) après 27 jours de garde à vue.
Kamga Diam Brandon Wilson ; 21 ans. C’est un étudiant en 5ème année, à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de Douala. Il a été écroué le 5 août 2020 après 28 jours de garde à vue. Il était administrateur d’un groupe WhatsApp, dans lequel quelqu’un qui a intégré un groupe d’étude a envoyé les épreuves.
Makon Edgard Simon. Il a 32ans. Étudiant en cycle master à l'institut Supérieur des Techniques Economiques et Comptables de Douala. Enfermé le 5 août 2020, il avait été interpellé parce que faisant partie du même groupe que Kamga Diam Brandon Wilson et Nouthe Romaric. 28 jours de garde à vue.
Quelle est l’échelle des responsabilités des uns et des autres ?
Seul, les résultats des enquêtes pourront le relever car, bien qu’ayant bénéficié d’une liberté provisoire, selon Me Emmanuel Simh – Avocat au barreau du Cameroun, qui en plus de nombreux autres Camerounais a pris à cœur le dossier de ces personnes afin de « corriger » ce que d’aucuns ont considéré comme une violente atteinte aux droits de Gervais Kevin Ngassam et de ses Co accusés, l’examen des preuves se poursuit.
Les défenseurs de cette thèse veulent qu’il soit établi la « responsabilité » des personnes affectées au service de Reprographie de l’Office du Bacc et qui ont été accusées de « négligence » à l’entame de « l’affaire Kevin ».
Affaire à suivre.
Nicole Ricci Minyem