Selon les sociologues, pour participer efficacement au développement socio-économique, les communautés du Cameroun, ainsi que celles d’ailleurs, doivent plus que jamais recourir à la solidarité. C’est d’ailleurs pour souligner l’importance de la solidarité que l’Assemblée générale de l’Onu a proclamé en 2006, la journée internationale de la solidarité humaine célébrée chaque 20 décembre.
Appréhendé comme un sentiment de responsabilité et de fraternité entre les êtres humains constituant un groupe social donné, la solidarité occupe une place de choix dans le développement de l’humanité toute entière. « L’être humain est par nature, un être faible. De ce fait, il aura absolument besoin d’une assistance des autres, du début jusqu’à la fin de sa vie. Il s’agit ici, d’une assistance qui n’est autre que la solidarité humaine », explique le sociologue Souleymanou.
Dans un contexte marqué par d’innombrables difficultés sociales, la solidarité renforce la résilience des populations. C’est le cas du Cameroun qui a besoin de ce rempart pour ne pas s’affaiblir. « Pour faire par exemple face à certains maux tels que, la sècheresse, la famine, les épidémies ou les pandémies, les populations doivent être solidaires pour s’en sortir. Lorsqu’il n’y a pas la solidarité, il y aura un affaiblissement des groupes sociaux concernés. Donc, il est important pour nous, pour tous les peuples de recourir à cette solidarité », ajoute notre personne ressource.
Selon le sociologue, la face cachée de la solidarité, c’est le vivre ensemble tant appelé par les autorités. Il conseille aux communautés, « plus vous êtes unies, plus vous êtes fortes, plus vous vous développez. Autrement dit, plus vous êtes solidaires, plus cela renforce vos liens. S’il y a des malades, des pauvres parmi vous, vous n’allez pas le ressentir puisque vous êtes solidaires ».
Aujourd’hui, avec la montée du terrorisme, des crises sociopolitiques et mêmes sanitaires, la solidarité est de plus en plus une impérieuse nécessité au sein des communautés surtout dans la région de l’Extrême-Nord, où l’on assiste ces derniers jours à des affrontements intercommunautaires (Arabes choas, mousgoums, massa). « Dans un contexte où nous assistons à des crises dues au terrorisme dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, nous devons tous recourir à la solidarité. Et cette solidarité humaine se manifeste très souvent par une entente commune avec nos forces de défense et de sécurité, avec les comités de vigilance pour repousser l’ennemi et par conséquent, mettre la communauté en dehors du spectre de ce terrorisme », déclare Souleymanou.
La solidarité humaine se présente donc comme un élément indispensable pour les communautés afin de mieux faire face aux différents fléaux sociaux du monde.
Innocent D H