La manifestation non déclarée avait pour but de dénoncer les déguerpissements qui ont eu lieu au quartier Dikolo Bali.
Le 26 mai 2022, les Sawas tous vêtus de noir ont manifesté à Douala. La manifestation qui n’a pas été déclarée avait pour but de protester contre le déguerpissement des populations de Dikolo Bali, qui se retrouvent actuellement dans la rue, sans domicile. Cette manifestation qui s’est déroulée devant l’hôtel Somatel de Bali dans le 1er arrondissement, a connu la participation de l’honorable Marlyse Douala Bell militante du Rassemblement démocratique du peuple camerounais.
Pour les militants et sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), cette marche non déclarée qui a pourtant été encadrée par la police démontre que les autorités pratiquent une justice d’1 poids 2 mesures.
«Le droit de manifestation pacifique de ses opinions sans arrestation, ni répression, se précise dans la déontologie des opérations de maintien de l’ordre. Ici, pas de réunion de la commission mixte Police et Gendarmerie, pilotée par la plus haute hiérarchie. Certainement pas de police secrète, ni des juges invisibles et inaccessibles. Pourquoi ce super privilège? Est-ce un droit réservé seulement à ceux qui ne sont pas encore déplateformés? Mieux vaut tard que jamais, si c’est la nouvelle donne, accessible à tous. La police et la gendarmerie assistent et encadrent. C’est-à-dire regardent et laissent la liberté s’exprimer», a écrit Me Hyppolite Meli président du Collectif d’avocats qui défendent les militants incarcérés du MRC.
Liliane N.