Voici plusieurs mois que le Cameroun fait face à des difficultés dans la chaîne de production des passeports ordinaires destinés aux citoyens ordinaires. Tout rentre dans l’ordre progressivement.
Il est bien de rappeler que le Cameroun revient de loin. Il était impératif de faire un gros nettoyage et de muscler les techniques pour la sécurisation du passeport camerounais et partant de l’identité des citoyens de notre pays. Le titre de camerounais était devenu trop facile à obtenir. Surtout du fait de nombreuses cellules frauduleuses qui s’étaient infiltrées dans le circuit officiel de production des identités camerounaises. Les passeports verts du Cameroun ont été retrouvés entre les mains de personnes ne pouvant pas objectivement justifier de la nationalité camerounaise. Et par ce temps de terrorisme transfrontalier, il était plus qu’urgent de sécuriser davantage l’identité camerounaise.
Ce contexte particulier a amené le gouvernement et la police camerounaise à confier la fabrication des passeports à une entreprise étrangère réputée pour la faire. Pour des raisons d’extrême sécurité, c’est au Royaume Uni que l’Etat camerounais a décidé de faire confectionner les document physiques (feuillets verts et couvertures dures…) qui constitue le passeport. Et du fait des corrections dans le fichier des identités camerounaises, la production de toute la chaîne a connu un certain ralentissement. Ce qui a causé des accumulations de demandes dans un premier temps.
Cameroun : Le passeport « express » n’existe pas
Ensuite, les fins limiers de la police camerounaise ont décidé de refaire les machines qui sont chargées de la production des pièces d’identité de types passeports. Des équipements qui permettront d’accroître considérablement le rythme de production de ces documents dans un environnement camerounais dont la population va de plus en plus grandissante.
A nos jours, les équipements sont déjà arrivés au Cameroun et sont en cours d’installations dans les services techniques de la police situées en contre bas de l’école de police de Yaoundé. En plus de ces équipements, le Cameroun a passé des commandes de stocks importants de documents papiers de passeports CEMAC sécurisés.
Des nouvelles qui devraient rassurer les milliers de demandeurs de ces pièces d’identités pour le voyage. Seulement, l’impact de ces investissements ne va pas se faire ressentir de si tôt. Compte tenu du nombre extrêmement important de demandeurs qui sont en attente. Ce sont les camerounais de toutes les dix régions qui sont dans l’attente de passeport ou de renouvellement du leur déjà périmé. Ce n’est plus qu’une question de jours. Il est même envisagé une diminution des délais de production.
La police camerounaise souhaiterait passer du délais de trois mois du fait de la trop grande sollicitation, à un mois comme prévu par la procédure officielle. Ce sont des prévisions en attendant de voir ce que peut faire le moteur quand il tourne à plein régime.
Stéphane NZESSEU