La question se pose vu la crise sanitaire à laquelle le Cameroun fait actuellement face.
Pourra-t-on célébrer cette année la fête de l’Unité qui se déroule tous les ans, le 20 mai 2020. La question commence à se poser avec acuité en ce moment où le Cameroun lutte contre la pandémie du Coronavirus. Une pandémie qui draine de nombreuses dépenses dues à la prise en charge des patients, et à l’application des stratégies de riposte mises en place. Il faut savoir que le suivi d’un patient dépasse le million de FCFA le mois. Et c’est du fait de ces énormes dépenses que le Coronavirus, que le Chef de l’Etat a créé le Fonds de solidarité nationale.
Rendu donc à 43 jours de la célébration de la fête de l’Unité, les camerounais se demandent ce qui va se passer le 20 mai 2020. Certains hommes politiques affirment qu’il serait judicieux de ne se concentrer que sur cette pandémie. En d’autres termes, il faut mettre de côté la fête, cette année. “Tout ce qui a été alloué à la célébration de la fête de l’Unité doit être consacré à sauver des vies des citoyens camerounais qui sont dans le stress ne sachant pas ce que demain leur réserve”, déclare Jean Tsomelou, le Secrétaire général du Social Democratic Front (Sdf), dans le quotidien Le Jour.
“Je milite pour la suppression des cérémonies commémoratives de l’édition 2020 de la fête nationale, cette position n’est d’ailleurs pas originale au vu du nombre d’évènements supprimés ou différés dans le monde, car face à cette pandémie effroyable nous n’avons pas de choix ou de risques à prendre”, affirme Jean Simon Ongola, ancien député élu Rdpc dans la circonscription électorale du Mfoundi.
Selon des sources proches des préparatifs de la fête de l’Unité, les premières réunions relatives à l’organisation de la célébration commencent à se tenir au début du moi de mai. On débute très souvent avec la formation des commissions. On ne peut donc pas aujourd’hui affirmer que la célébration aura lieu ou pas. Il va falloir attendre le moi de mai pour voir la tournure que prendra les choses.
Liliane N.