Au Cameroun, environ 35.000 cas de tuberculose sont enregistrés chaque année et 40% des patients souffrant de cette maladie sont dépistés séropositifs. Le traitement contre cette maladie est gratuit depuis quelques années, malgré des ruptures récurrentes dans la livraison des médicaments.
A l’occasion de la célébration de la 26e édition de la Journée mondiale dédiée, le gouvernement a pris l’engagement d’éradiquer cette maladie qui continue de décimer les populations. « Il est temps d’en finir avec la tuberculose ». C’est la substance de l’allocution prononcée vendredi dernier à Yaoundé par le Pr Magloire Biwolé Sida au cours des assises relatives à la 26e édition de la Journée mondiale de la tuberculose.
Cette ferme résolution sied à la croisade qu’ont décidé de mener les pouvoirs publics contre cette maladie qui est, d’après les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « l’une des dix premières causes de mortalité dans le monde ».
Au point de représenter une menace réelle pour l’émancipation économique du pays. La tuberculose est un fléau qui a des conséquences dévastatrices sur les plans sanitaire, social et économique. Elle atteint surtout les adultes au moment où ils sont le plus productifs dans leur vie.
Puisque, sur les 23741 cas enregistrés en 2018, 95% sont des adultes et l’on a connu 6% de décès. La tuberculose «reste et demeure un problème majeur de santé publique et constitue un véritable frein au développement», a conclu le Professeur.
Pour définitivement tordre le coup à cette pandémie afin de la bouter hors du territoire national en particulier et du milieu de vie de l’Homme en général, le représentant de l’OMS, le docteur Phanuel Habimana a, au cours de ces travaux, invité à la mutualisation des efforts et des ressources.
Le gouvernement camerounais, quant à lui, requiert l’implication effective de toutes les parties prenantes. Notamment, du partenaire technique qu’est l’OMS et le public. Les pouvoirs publics n’ont pas cessé de mener une lutte âpre contre cette pandémie.
Par exemple, le traitement antituberculeux est effectivement gratuit depuis 2004 dans les 254 centres de diagnostic que compte le pays. Bien plus, en janvier 2016, l’Etat a décidé d’acquérir les médicaments de première ligne. Il s’agit d’un traitement de quatre antibiotiques qui s‘étale sur une période allant de 6 à 12 mois composé de : l’isoniazide, le rifampine, l’éthambutol et le pyrazinamide.
Il est prescrit pour être efficace et tuer complètement les bactéries. Par ailleurs, la mise en place des Centres de diagnostic et de traitement de la tuberculose dans les formations sanitaires est poursuivie.
Liliane N.