Les professionnels de la santé des promotions 2013 des facultés médicales du Cameroun, fatigués d’attendre leur intégration à la fonction publique se sont rendu hier aux services du Premier ministre à Yaoundé pour exprimer leur ras-le-bol.
« Nous sommes au chômage depuis un an après sept années de formations, que faisons-nous. » « Les malades meurent et les médecins sans-emplois, quel paradoxe ! » Non à la surexploitation par le privé. » « Non à la suspension verbale de l’intégration. » C’est muni de pancartes affichant ces revendications et frustrations que les quelques 700 médecins sont allés revendiquer leur droit devant les services du Premier ministre à Yaoundé hier lundi 2 aout.
« Nous sommes ici pour montrer notre frustration par rapport à notre situation. Nous sommes 700 médecins au chômage, 700 médecins qui sont livrés à la sur exploitation dans le privé et sous-payés. Nous avons demandé une audience a maintes reprises au Ministère de la Santé trois fois déjà, la troisième fois on nous a dirigé vers un responsable qui ne nous a pas donné d’informations claires, précises et officielles, aujourd’hui nous voulons un résultat clair. » a indiqué l’un des médecins grévistes.
Sortis de l’école en 2020, pour exercer en tant que médecins dans divers domaines, les professionnels de la santé comprennent mal le fait que même après les audiences au ministère de la santé, ils restent toujours sans suite. « Nous n’avons jamais été notifiés de façon écrite du fait que nous ne serons pas intégrés à la fonction publique. Donc nous avons besoin d’un certains nombres de réponses. » souligne un autre médecin gréviste.
Tel que précisé par les médecins, l’arrêté qui soutient leur concours est estampillé par le visas de la primature, comme tel est le cas pour d’autres concours d’intégration directe raison pour laquelle ils ont décidé de se rendre aux service du Premier ministre pour enfin avoir une suite favorable. Ils ont d’ailleurs adressé une lettre à ce dernier, demandant une audience.
Les médecins grévistes ont également envoyé un cri de détresse au Chef de l’Etat pour une reposes plus favorable. « Les concours des médecins se font en fonction des besoins sur le terrain. Nous sommes sortis de grandes écoles de formations d’Etat et au sorti de ces formations, nous ne sommes pas encore intégrés. Nous avons déjà rencontré les autorités compétentes mais sans suites favorable. Nous désirons que le chef de l’Etat se penche sur la question d’intégration des médecins. »
Au vu de leur sort, certains d’entre eux craignent le pire pour leurs cadets académiques étant donné que l’on est passé de 800 à 960 candidats en moyenne par concours.
S.K.