Selon l’Organisation mondiale de la santé, un deuxième vaccin expérimental contre le virus Ebola sera introduit en République Démocratique du Congo en mi-octobre avec l’accord des autorités congolaises.
A partir de mi-octobre 2019, l’Organisation mondiale de la santé (Oms) introduira un deuxième vaccin expérimental contre le virus Ebola en République Démocratique du Congo (Rdc). Cette institution des Nations Unies l’a annoncé lundi 22 septembre dernier. Le nouveau vaccin, fabriqué par la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson, explique l’Oms, sera administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola. « Les autorités de République démocratique du Congo, en décidant de déployer le deuxième vaccin expérimental pour étendre la protection contre ce virus mortel, ont une fois de plus fait preuve de leadership et de détermination afin de mettre fin à cette épidémie dès que possible », a souligné le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.
Jusqu’à présent, seul le vaccin expérimental fabriqué par la compagnie pharmaceutique Merck avait été utilisé par la RDC. Selon l’OMS, le vaccin Johnson & Johnson complétera le vaccin actuel qui a aidé à protéger des milliers de vies. A ce jour, plus de 223.000 personnes ont reçu ce vaccin Merck au cours de l’épidémie actuelle. Il continuera d’être administré à toutes les personnes à risque élevé d’infection à Ebola, dont celles qui ont été en contact avec une personne dont il a été confirmé qu’elle est atteinte d’Ebola.
De nouveaux traitements thérapeutiques et une meilleure utilisation des protocoles de traitement ont également sauvé de nombreuses vies selon l’Oms. « Jusqu’à présent, 973 personnes ont été traitées avec succès et libérées des centres de traitement Ebola, et nous nous attendons à ce que le 1000e survivant retourne dans sa communauté dans les semaines à venir », indique cette organisation.
En mai 2019, le Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS avait publié de nouvelles recommandations pour faire face aux difficultés liées à la mise en œuvre de la vaccination anti-Ebola en RDC, suggérant notamment « d’ajuster la dose du vaccin Merck » et d’introduire le vaccin développé par Johnson & Johnson. Il s’agit d’évaluer ce deuxième vaccin « selon des protocoles appropriés, de modifier les stratégies lorsque l’insécurité rend difficile l’accès à la population et d’augmenter le nombre de personnes vaccinées dans les communautés avec transmission continue, parfois en vaccinant des villages entiers ».
Le dernier bilan en date du 17 septembre fait état de 2.103 décès dus à Ebola pour 3.145 cas, dont 3.034 cas confirmés et 111 probables.
Marie MGUE