Christopher John Lamora - ambassadeur de ce pays a promis que 80 millions de dollars seront mis à la disposition du Cameroun au titre des programmes de renforcement de système de santé (EGPAG et PEPFAR).
Une promesse faite à l’issue de l’audience que lui a accordé lundi dernier le Dr Manaouda Malachie - ministre de la Santé Publique. Au cours de cette rencontre à laquelle prenait part, outre les proches collaborateurs du membre du Gouvernement Camerounais et de la Représentante du Center for disease control and prevention (Cdc), il a principalement été question des préoccupations relatives au financement de la santé, à la formation des personnels, à la décentralisation…
Au cours de l’une de ses prises de parole, le patron de la Santé Publique a tenu à souligner que la coopération sanitaire entre les deux pays est riche et fructueuse.
En témoigne, a-t-il relevé, le Centre de Coordination des Opérations d’Urgences de Santé Publique (Ccoups), épicentre de la riposte à la pandémie du Covid-19.
Une structure qui mérite d’être dupliquée dans toutes les Régions du pays, afin de favoriser l’acquisition des savoirs et pratiques les plus actuelles par les personnels de santé.
Une ambition qui se dessine avec les transferts de compétences à venir, dans l’optique de favoriser l’appropriation de la gestion des Formations sanitaires par les communautés. Une approche perçue par Christopher John Lamora comme un moyen de renforcer le système de santé depuis la base.
En plus de doter à terme chacune des 10 Régions d’un hôpital de référence et des plateaux techniques conséquents, précise le Dr. Manaouda Malachie, les infrastructures, les activités, les ressources humaines et les moyens financiers qui vont avec seront transférés aux Collectivités territoriales décentralisées; même si l’Etat va continuer à veiller à la qualité des services et soins offerts. Les textes en élaboration sur la question sont assez avancés, a-t-il, rassuré.
Concernant la préoccupation du diplomate sur les 15% du budget qui doivent être réservés à la santé, conformément à la Déclaration d’Abuja, le Minsanté renseigne tout d’abord que le pourcentage dont il est question n’est pas destiné au budget du ministère de la Santé Publique, puisque d’autres départements ministériels interviennent, notamment ceux qui travaillent en étroite avec le département ministériel dont il a la charge.
Raison pour laquelle les Comptes de la santé publique recueillent le volume de financement injecté dans le domaine par les différents intervenants Étatiques.
Par la suite, le Minsanté qui était entouré de ses proches collaborateurs, s’est appesanti sur le suivi et le respect des engagements du Cameroun au Global Fund.
Indiquant au passage que sur instruction du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, un Comité de suivi a été mis sur pied, à l’effet de veiller à ce que les engagements financiers du Cameroun auprès du Fonds mondial soient respectés.
Une nouvelle qui a réjoui le diplomate qui n’a pas, lui non plus, caché son satisfecit pour les progrès réalisés par notre pays dans le cadre de la lutte contre le Sida à travers le projet "Atteindre 95".
Les deux hommes ont par ailleurs revisité la stratégie de la riposte à succès au Covid-19 sur le plan national et, convenu de la nécessité d’investir mieux dans le renforcement des capacités des personnels de santé.
N.R.M