Révélation est faite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui indique dans le même temps, que cette pathologie est la plus fréquente au Cameroun. Durant l’exercice 2020, le nombre de nouveaux cas est estimé à 4 170, soit 34,1%.
L’observation de l’état des lieux de la prise en charge du cancer du sein au Cameroun laisse apercevoir aujourd’hui plusieurs contraintes. D’abord, il est constaté une offre de soins assez limitée. Autre réalité, un difficile accès aux médicaments anticancéreux, une faible disponibilité des spécialistes de la prise en charge du cancer, le coût élevé des traitements et l’insuffisance du plateau technique et des infrastructures.
D’après les explications du Dr Anne Sango, oncologue médicale à l’Hôpital gynéco-obstétrique de Douala, il ressort qu’au Cameroun, la plupart des patients atteints du cancer du sein arrivent tard dans les formations sanitaires, à un stade avancé de la maladie et les soins qu’on leur propose, sont des traitements palliatifs. A en croire cette source, « 80% de nos patients sont en soins palliatifs. Ce sont des soins pour améliorer la qualité de vie du patient et son confort ».
Toutefois, les spécialistes font savoir que, le cancer du sein est une tumeur maligne qui peut être guérie dans 9 cas sur 10 si elle est diagnostiquée suffisamment tôt. C’est d’ailleurs dans cette logique que le Pr Paul Ndom, secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer (CNLCA) déclarait à nos confrères de Cameroon Tribune, « Le cancer du sein est curable. La condition est d’arriver tôt à l’hôpital, de frapper à la bonne porte pour avoir une guérison ».
Innocent D H