Selon le porte-parole du gouvernement tchadien, Abderaman Koulamallah, N’djamena ne s’opposera pas au retour de la dépouille de l’ancien dictateur qui a dirigé le Tchad d’une main de fer de 1982 à 1990. Si la famille exprime le besoin, le corps d’Hissène Habré sera rapatrié dans son pays natal, mais aucun hommage officiel ne lui sera rendu.
Le Gouvernement tchadien vient d’annoncer qu’aucun hommage officiel ne sera rendu à l’ancien président Hissène Habré, décédé mardi matin à Dakar au Sénégal où il purge la peine de prison à perpétuité. En effet, les autorités de la transition écartent une cérémonie d’hommage à ce dirigeant controversé en raison de sa condamnation à la peine capitale pour crimes contre l’humanité, viols, exécutions, esclavage et enlèvements.
Selon les déclarations du porte-parole du Gouvernement, Abderaman Koulamallah, « Il n’y aura pas d’hommages officiels vis-à-vis de lui puisqu’il est condamné pour des délits très importants contre les Tchadiens mais son corps sera rapatrié si sa famille le désire ».
Rappelons que Hissène Habré est décédé à l’âge de 79 ans. Il serait décédé de la covid-19 au Sénégal où il s’est réfugié après sa chute du pouvoir en 1990. Pour les familles, des victimes de son régime, sa disparition ne devrait pas entraver leur indemnisation, apprend-on.
Innocent D H