Dans une vidéo qui circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, le correspondant de divers médias indique avoir été kidnappé début avril à Gao par des djihadistes affiliés à Al-Qaïda. Pendant 20 secondes, Olivier Dubois déclare qu’il s’adresser à sa famille, à ses amis et aux autorités françaises « pour qu’elles fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour le faire libérer ».
L’information passe en boucle dans les médias européens. Olivier Dubois, vêtu d’un costume traditionnel rose clair, la barbe bien taillée, est assis par terre, les jambes croisées sur une toile de couleur verte, dans ce qui semble être une tente.
Il regarde fixement la caméra et s’exprime d’une voix ferme même si les mouvements de ses doigts et de l’une de ses jambes semblent traduire une certaine nervosité.
Le quai d'Orsay confirme sa disparition
« Nous confirmons la disparition au Mali d'Olivier Dubois. Nous sommes en contact avec sa famille ainsi qu’avec les autorités maliennes. Nous procédons aux vérifications techniques d’usage », a assuré un responsable du ministère français des Affaires étrangères. Le quotidien Libération, pour lequel il travaillait régulièrement depuis avril 2020, a pour sa part indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire dans l’immédiat.
Une missionnaire évangélique suisse exécutée en octobre
Sophie Pétronin avait été libérée en même temps que l’homme politique malien Soumaïla Cissé, décédé depuis, et que deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccalli, également enlevés par des djihadistes. Malgré des conjectures persistantes, le gouvernement malien n’a jamais confirmé le paiement d’une rançon, en plus de la libération de 200 prisonniers, dont un certain nombre de djihadistes, contre la liberté de ces quatre otages.
En octobre 2020, la Suisse avait été informée que le GSIM avait exécuté Béatrice Stöckli, une missionnaire évangélique, qui avait été enlevée en janvier 2016 à Tombouctou. En mars dernier, le ministère suisse des Affaires étrangères avait indiqué que son corps avait pu être retrouvé et formellement identifié.
Le Mali est en proie depuis 2012 à une poussée djihadiste partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s’est étendue au centre du pays. Les violences se sont également propagées au Burkina Faso et au Niger voisins. Les violences – djihadistes, intercommunautaires ou autres – ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré l’intervention des forces de l’ONU, française et africaines.
N.R.M