Le constat est assez troublant et les responsables en appellent au respect de la liberté de la presse dans le monde entier.
Le dernier rapport de L’ONG Reporters sans frontières dresse un bilan alarmant des hommes de médias tués au cours de leurs activités professionnelles. Au 1er octobre de cette année, 56 professionnels de médias ont déjà été tués et une dizaine de cas sont en cours d’investigation par l’ONG. Pourtant, des réels efforts avaient été constatés et salués dans cette lutte l’année dernière qui se présentait comme l’année la moins meurtrière depuis 14 ans.
Selon le rapport de L’ONG Reporters sans frontières, l’Afghanistan reste en tête des pays les plus meurtriers avec 13 journalistes tués. 10 d’entre eux ont péri le 30 avril dernier lors d’un double attentat à Kaboul. Sur ces 56 hommes de médias tués, 29 soit 52% le sont en zone de guerre et de conflit armé. Les responsables de RSF font la remarque selon laquelle «quand les journalistes ne meurent pas sous les bombes, ils périssent dans les prisons, victimes de mauvais traitements».
L’Afrique n’est pas épargnée de ces atrocités réservées aux journalistes. En Somalie, on enregistre le décès de Abdirisag QasimIman, lors d’un contrôle policier et de Abdirizak Said Osman poignardé à mort à la sortie de sa rédaction. En République Centrafricaine, les zones d’ombre autour de l’assassinat Orhan Djemal, Kirill Radtchenko et Alexandre Rasstorgouïev, trois journalistes russes sont encore nombreuses. Ils ont été assassinés par un groupe d’hommes armés non-identifiés le 31 juillet dernier, alors qu’ils enquêtaient sur la présence de mercenaires appartenant à Wagner, une société militaire privée russe également connue pour ses activités en Syrie.
Pour tous ces cas, l’ONGrendun vibrant hommage et loue le travail quotidien des seigneurs du micro, du stylo et des vedettes de l’écran. «A l’heure où nous nous apprêtons à dévoiler à Bayeux la stèle 2018 des journalistes tués, il est important de rendre hommage à tous ces hommes et ces femmes tués alors qu’ils enquêtaient ou couvraient des zones de guerre», déclare Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.
«Le nombre alarmant de morts nous rappelle la nécessité urgente de protéger davantage les journalistes. RSF demande la nomination d’un représentant spécial du secrétaire général des Nations unies. «Notre initiative est soutenue par un nombre croissant d’Etats, 130 médias, organisations et syndicats dans le monde», témoignent les RSF.
Reporters sans frontières (RSF) est une organisation non gouvernementale internationale reconnue d'utilité publique en France se donnant pour objectif la défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes. Fondée à Montpellier par quatre journalistes (Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Émilien Jubineau) en 1985, sa devise est : « Sans une presse libre, aucun combat ne peut être entendu ».
Dans ses communiqués de presse et publications, RSF se définit ainsi: «Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde, c'est-à-dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme».
Otric N.