Plus de 15 villages de la Menoua viennent d’être attaqués par des bandes armées emmenés par les séparatistes. Des incursions qui déplacent progressivement le conflit vers les autres régions du pays.
Depuis le début de la crise dans les régions anglophones, c’est de manière sporadiques que des incursions ont été enregistrées sur les territoires de la région de l’Ouest. Après les mouvements de terreurs perpétrés par les rebelles ambazoniens dans les villages du Noun, c’est au tour des villages de la Menoua de subir la furie de ces combattants de la sécession. La principale région limitrophe aux zones de conflits deviendra-t-il le nouveau terrain d’opération des séparatistes ?
Voici près de trois ans que la crise perdure. Pendant tout ce temps, les ressources dans les régions du Nord Ouest et du Sud Ouest sont presque épuisées. Les actions de ripostes de l’armée régulière limitent de plus en plus les champs d’expression de ces néo combattants. De plus en plus ils manquent de tout. Conséquences, il faut chercher de nouvelles ressources pour le ravitaillement des troupes rebelles.
Les villages limitrophes aux régions du Sud ouest et du Nord Ouest se présentent dès lors comme les cibles idéales pour ces séparatistes. Parmi les localités les plus visitées par les assaillants, Fondonera, Fongo Tongo, Fongo Ndeng. Près de 15 attaques déjà enregistrées à ce jour dans ces villages de la contrée de Dschang. Les attaques visent essentiellement les champs et autres plantations. Mais de plus en plus, les séparatistes s’en prennent aux populations et à leurs habitations. En Avril dernier, ces sécessionnistes avaient dispersé des tracts dans la ville de Bafoussam. Ils indiquaient dans ces tracts menaçants, qu’ils iront jusqu’à égorgés une cinquantaine de personnes.
Une situation qui a mis en alerte la ligue nationale des femmes pour la paix et la liberté. La branche camerounaise de l’organisation a décidé de mener un certains nombres d’actions afin de ramener la sérénité chez les populations. Au nombre de ces activités de pacification, cet organisation de la société civile a mené une campagne de sensibilisation. Avec une bonne place accordée au rôle des femmes qui peuvent prévenir les violences et alerter de façon permanente les populations.
De toutes les façons, ces séparatistes sont dans une phase d’affaiblissement. Ils se battent depuis assez longtemps pour des personnes qui ne sont pas nécessairement formés à ces types de combats sur la longue durée. De meilleures méthodes de confinements permettront non seulement de les contenir, mais aussi de les étouffer jusqu’à l’extermination.
Stéphane Nzesseu