En route pour les vacances dans son pays depuis Ngaoundéré, Chancella Ndongar a été stoppée au poste de contrôle de Touboro pour avoir « protesté contre les mesures sanitaires » mises en place.
Des images d’une jeune dame menottée, les larmes aux yeux, assise à même le sol dans des conditions inhumaines font le tour de la toile et suscitent de l’indignation.
Agence Cameroun Presse a appris que la victime, Chancella Ndongar, étudiante en deuxième année de droit à l’Université de Ngaoundéré dans l’Adamaoua et de nationalité tchadienne se rendait dans son pays pour les vacances.
Elle a été stoppée au poste de contrôle de Touboro pour défaut de test COVID-19 et pour avoir refusé de payer indûment la somme de 10,000F que lui a imposée la police camerounaise. Ces derniers auraient forcé le conducteur du minibus dans lequel elle se trouvait de faire descendre ses bagages avant de la menotter.
Malgré la présentation de ses pièces d’identité complètes et sa carte d’étudiante en cours de validité, Chancella Ndongar a passée plus de 5h de temps sans de l’eau à boire ni de quoi manger.
Selon Dang-Info 24, depuis l’avènement de la pandémie a Coronavirus, l’arnaque est devenue la mission première de la police et la gendarmerie camerounaise, précisément sur le trajet Ngaoundéré-Touboro.
A la suite de l’affaire Chancelle, Dang info nous fait savoir qu’un autre étudiant a avoué qu’en janvier dernier, il s’est fait « arnaqué » au poste de contrôle de Berem quand il se rendait au Tchad pour des raisons de santé.
« J’avais un passeport dûment visé, une CNI, mon carnet de vaccination, un laisser-passer spécial délivré par l’ambassade du Cameroun au Tchad et un test COVID-19 PCR négatif. Ils m’ont dit que la frontière est fermée, que je suis un passager clandestin. Ils m’ont estoqué une modique somme de 20,000F avant de m’abandonner seul sur la route 5h après mon arrestation pour ne pas dire séquestration. » peut-on lire dans un poste de Dang info sur son compte Facebook.
Dans un post très populaire sur les réseaux sociaux, le journal tchadienne Alwhida info qualifie les voyageurs tchadiens de « vache à lait pour les policiers camerounais ».
S.K.