La cérémonie commémorative sera présidée ce Jour par Emmanuel Macron et Felipe de Borbón y Grecia, Roi d’Espagne
Une solennité qui marque la première Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme en France ainsi qu’aux Français frappés à l’étranger. Cette cérémonie, ramenée à 900 personnes pour cause de coronavirus, aura désormais lieu chaque année le 11 mars, date anniversaire des attentats de Madrid de 2004, les plus meurtriers en Europe depuis 1988. Cette date a aussi été choisie en référence à la Journée européenne des victimes du terrorisme qui a déjà lieu le 11 mars. Elle sera précédée mercredi d’un hommage européen à l’Unesco.
Cette Journée, prévue par un décret de novembre, vient s’ajouter aux commémorations spécifiques pour certains attentats. Elle se tiendra au Trocadéro afin de ne pas heurter des victimes en mettant l’accent sur un attentat plutôt qu’un autre, a expliqué l’Elysée. Le chef de l’Etat prononcera un discours et rencontrera des pupilles de la Nation, tandis que le roi d’Espagne rencontrera des victimes espagnoles et franco-espagnoles. Au cours de cet hommage, des médailles seront remise à 99 personnes, une forme de reconnaissance pour les victimes.
Une polémique avec une association niçoise
« La cérémonie a été co-construite avec neuf associations de victimes », précise l’Elysée, qui veut « n’oublier aucune victime depuis 1974 », date de l’attentat de Carlos au Drugstore Publicis. Une attaque est qualifiée de terroriste une fois cette qualification donnée par le procureur de la République. Le fonds de garantie des victimes, créé en 1986 et alimenté par une contribution (de 5,90 euros) sur tous les contrats d’assurance de biens, a indemnisé en trente-quatre ans 11.000 victimes pour 330 millions d’euros.
L’une des associations des victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice, Promenade des Anges, a cependant annoncé mardi qu’elle boycotterait la cérémonie. Elle proteste contre la présence parmi les organisateurs de François-Xavier Lauch, actuel chef de cabinet d’Emmanuel Macron, qui était directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes au moment de l’attentat. Il a été placé sous le statut de témoin assisté dans l’enquête sur les éventuelles failles dans le dispositif de sécurité des festivités du 14 juillet.
En revanche deux autres associations de victimes de Nice, Mémorial des Anges et Life for Nice, participent bien à la Journée d’hommage, souligne l’Elysée. L’Elysée fait aussi valoir que la cérémonie a été préparée sous l’égide de la Déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, Elisabeth Pelsez, et de la conseillère justice du chef de l’Etat, mais que les réunions n’ont pas été présidées par François-Xavier Lauch qui ne peut donc pas être qualifié de « co-organisateur », comme l’affirme Promenade des Anges.
N.R.M