Selon Abdelaziz Moundé Njikam, membre actif de la diaspora camerounaise en France, la nouveauté dans cette mandature est, qu’il y a un nombre croissant de camerounais, qui accèdent aux fonctions de maire-adjoint ou de conseiller municipal délégué.
Le samedi 4 juillet 2020, les élections municipales françaises ont été presque closes. On note qu’environ 300 camerounais d’origine, ont pu accéder aux fonctions de conseiller municipal délégué et de maire-adjoint. Les camerounais ayant suivi de près ces élections françaises comme Abdelaziz Moundé Njikam, observe qu’il y a une belle avancée et une percée de nos compatriotes.
“Malgré la défaite de quelques-uns de ceux qui occupaient ces fonctions dont Pierre de Gaëtan Njikam à Bordeaux ou Caroline Adomo à Champigny, le départ de Roger Tchato qui était maire plein à Beauné, de nouvelles figures émergent à l’image de Patrice Ondoua à Montrouge, Geneviève Kaldjob à Metz, et de façon plus marquée Arnaud Ngatcha à Paris aux côtés d’Anne Hidalgo. C’est le signe d’un engagement plus grand et plus actif dans la vie politique et citoyenne, d’une insertion durable et d’une évolution lente mais progressive des mentalités, admettant plus de diversité, luttant contre les discriminations et le racisme”, commente Abdelaziz Moundé Njikam.
Dans le terroir, l’élection de nos compatriotes en France relance le débat sur l’autochtonie. Du côté du Social democratic front (Sdf), on affirme que cela doit servir de leçon au Cameroun et démontrer que l’autochtonie est un mal pour le vivre-ensemble.
"Les élections de nos compatriotes en France constituent une terrible gifle doublée d'une humiliation infligée aux tenants de l'autochtone au Cameroun. Ceux-ci doivent désormais se regarder dans un miroir. Ils doivent se rendre à l'évidence que le monde est un village planétaire où seuls le mérite et la compétence devraient dicter l'action publique. Et non les particularismes moyenâgeux qui contribuent à ostraciser des valeurs intégrées.
Les gouvernants gagneraient à supprimer les notions d'autochtones et d'allogènes contenues dans notre Constitution et dans certaines lois en vigueur. Ces deux termes nocifs pour notre vivre ensemble sont par ailleurs en totale contradiction avec le principe d'égalité des citoyens en droits et en devoirs qui est inscrit dans notre loi fondamentale. Si la France tenait compte de cette gangrène d'autochtonie, Anne Hidalgo ne serait jamais Maire de Paris. Nicolas Sarkozy n'aurait jamais été Président de la République française”, déclare Robert Waffo ministre de la Communication du Shadow cabinet du Sdf.
Liliane N.