Ce mardi 03 novembre 2020, l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire, Henri Konan Bedié est encerclé par les forces de maintien de l’ordre.
La tension est à son comble au sommet du pouvoir à Abidjan. Depuis la fin d’après-midi de ce mardi 3 novembre 2020, les policiers étaient aux portes du domicile privé de l’ancien président Henri Konan Bedié. Ils étaient plus d’une centaine d’hommes des forces de l’ordre. Dans un premier temps, ils choisissent de tirer des gaz lacrymogènes sur l’assistance venu assister à la conférence de presse que s’apprêtais à donner Henri Konan Bédié et la coalition de l’opposition. La coalition qui entend former « un gouvernement de transition ». A l’intérieur de la résidence, les hommes chargés de la sécurité de M. Bédié ont sorti des Kalachnikov pour se préparer à le défendre, d’après ce que rapporte les journalistes de l’AFP.
Une conférence de presse qui devait mettre en marche la vision de la nouvelle opposition à Ouattara. Une option de contestation électorale qui consistait à mettre en place un gouvernement de transition. « Cette déclaration (de l’opposition sur la “transition”) ainsi que les violences perpétrées suite au boycott actif, constituent des actes d’attentat et de complot contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire national », a déclaré le ministre de la justice Sansan Kambilé lors d’une conférence de presse. Dans le domicile du président Bédié, se trouverait également d’autres grands noms de l’opposition. Notamment Pascal Affi N’guessan qui a fait office de porte-parole de cette coalition anti Ouattara.
« Ouattara vient de déclencher les hostilités » Guillaume Soro
C’est le tweet que vient de faire l’ancien président de l’Assemblée Nationale et ancien allié de Ouattara, Guillaume Soro. Pour lui, en posant cet acte d’arrestation de l’ancien Chef de l’Etat ; une déclaration qui sonne comme une déclaration de guerre à ‘endroit de celui qui vient d’obtenir un troisième mandat en Côte d’Ivoire.
Difficile de savoir avec précision à l’heure où nous publions cet article si oui ou non le Président Henri Konan Bédié est déjà entre les mains de la police ivoirienne. Toujours est-il que les gardes qui protègent le président Bédié n’entendent pas se rendre aussi facilement. C’est peut-être le départ d’une nouvelle crise port électorale. En rappel la dernière, en 2010 avait fait plus de 3.000 morts. De toute évidence, la nuit s’annonce longue à Abidjan.
Stéphane NZESSEU