Le président américain s’en est pris mardi avec virulence à Michelle et Barack Obama, têtes d’affiche de la convention démocrate et précieux soutiens de Joe Biden, qu’il affrontera le 3 novembre prochain
Une sortie qui intervient quelques heures après le discours de l’ancienne première dame Michelle Obama.
Dans un discours enregistré, elle a vanté les qualités de Joe Biden, mais elle a surtout fait le procès de Donald Trump, qui, selon elle, « a montré qu’il n’était pas à la hauteur de la tâche » et fait preuve « d’un manque absolu d’empathie ».
La prise de parole de Michelle Obama arrive aussi à la veille de celui de son prédécesseur, le président américain, en difficulté dans les sondages, a multiplié les attaques contre les « Obama - Biden ».
Dans ce ton qui lui est particulier, le chef de l’exécutif américain fait savoir qu’ « Il faudrait que quelqu’un explique à Michelle Obama que Donald Trump ne serait pas là, dans la magnifique Maison Blanche, si son mari, Barack Obama, n’avait pas été président », a-t-il tweeté.
« Les gens oublient combien notre pays était divisé sous Obama-Biden », a-t-il ajouté, disant être un « rassembleur ».
Il ironise sur l’audience des démocrates
Soucieux de ne pas laisser les démocrates accaparer toute l’attention médiatique, l’ancien homme d’affaires de New-York continue à sillonner les Etats-Unis, concentrant ses efforts sur les Etats-clés. Après le Minnesota et le Wisconsin lundi, il s’est rendu mardi matin dans l’Iowa, avant de rejoindre l’Arizona dans l’après-midi. Il a renouvelé, à cette occasion, ses attaques chaque jour plus agressives envers celui qu’il affuble systématiquement du surnom moqueur de « Sleepy Joe » («Joe l’endormi »).
« Joe Biden est la marionnette de la gauche radicale », a-t-il lancé. « Cela va au-delà du socialisme ». « La Chine veut absolument qu’il gagne ! L’Iran veut absolument qu’il gagne ! », a-t-il lancé sous les applaudissements, se posant un négociateur intraitable. Pour la deuxième soirée de cette étrange convention entièrement virtuelle en raison du Covid-19.
Donald Trump, qui a confirmé qu’il prononcerait son discours à l’issue de la convention républicaine depuis les jardins de la Maison Blanche, a ironisé sur les débuts de ses adversaires : « Pas le meilleur moment de télévision qui soit ».
Selon l’institut Nielsen, les audiences télévisées de la première soirée démocrate ont été nettement inférieures à celles de 2016 : 18,7 millions de téléspectateurs, contre 25,9 millions quatre ans plus tôt.
N.R.M