La 14e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) s’est achevée lundi à Ndjamena, la capitale Tchadienne. Parmi les décisions prises, il y a la finalisation des réformes institutionnelles. Dans son édition de ce mardi, Cameroon Tribune revient sur les moments forts de ce rendez-vous.
Sur le point de la réforme institutionnelle, la Conférence a décidé de l’élection des députés au parlement communautaire de la Cemac au suffrage universel indirect. Elle a invité en conséquence la Commission de la Cemac à lui présenter, à sa prochaine session, les modalités d’organisation de cette élection.
Libre circulation des personnes
Sur l’état de la mise en œuvre de la libre circulation des personnes en zone Cemac, la Conférence a adopté la politique commune d’émigration, d’immigration et de protection des frontières de la Cemac. A cet égard, elle a instruit le président de la Commission de la Cemac, Pr Daniel Ona Ondo, d’accélérer l’application de l’Acte additionnel portant suppression de visa pour tous les ressortissants de la Cemac circulant dans l’espace communautaire d’une part, et d’autre part de mener des actions vigoureuses pour la mise en oeuvre de ladite politique commune.
Rapatriement des recettes d’exportations
S’agissant de la question du rapatriement des recettes d’exportations, en particulier celles des grandes entreprises, la Conférence a donné mission à la Commission de la Cemac de défendre la position commune et solidaire des six Etats membres afin d’amener ces grandes entreprises à respecter strictement la réglementation des changes en vigueur.
Financement de la communauté
Abordant la question du financement de la communauté, la Conférence a appelé les ministres des Finances à une stricte application du mécanisme autonome de financement de la communauté et de procéder, au plus tard le 31 décembre 2019, à l’apurement de l’intégralité des arriérés dus au 31 décembre 2018 par les Etats. En outre, la réflexion sur les sources alternatives de financement de la communauté devra être approfondie.
Unification du marché financier
Il a été demandé à la Beac de mettre en application les dispositions de l’Acte additionnel portant unification du marché financier de l’Afrique centrale.
Retour de la Commission à son siège
Examinant la question du retour de la Commission à son siège à Bangui, la Conférence a recommandé au président de la Commission de proposer un calendrier de retour progressif à convenir avec les autorités centrafricaines.
Surveillance multilatérale
En ce qui concerne la surveillance multilatérale, on a noté que l’état de conformité en 2018 aux nouveaux critères de convergence demeure encore contrasté d’un Etat à l’autre. Afin d’y remédier, et surtout, de disposer d’un dispositif fiable d’alerte précoce aux crises, la Conférence a instruit le président de la Commission d’accélérer la mise en place dans les Etats membres des outils pour la redynamisation de l’exercice de surveillance multilatérale, à savoir, les programmes triennaux de convergence (d’ici au 31 juillet 2019), les stratégies crédibles et exhaustives d’apurement des arriérés de paiement (d’ici au 31 décembre 2019) ainsi que des cellules nationales de surveillance multilatérale incluant la mise en place d’un système plus performant en matière d’information statistique.
Négociations entre le Congo, la Guinée équatoriale et le FMI
Tenant compte des signes de sortie d’une longue récession qui a duré quatre ans, la Conférence a demandé le renforcement de la viabilité des finances publiques dans les Etats membres, ainsi que la couverture de notre monnaie par la mise en oeuvre accélérée des mesures prises en vue du rapatriement des recettes d’exportation. La Conférence a également réaffirmé l’engagement à soutenir le Congo et la Guinée équatoriale dans la finalisation des discussions avec le FMI. La 15e session ordinaire de la Conférence se tiendra à Yaoundé, sous la présidence en exercice du président de la République du Cameroun, Paul Biya
Otric N.