L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 30 juillet « Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains » dans sa résolution 68/192. Hier mardi, cette journée a été célébré dans tout le monde entier. Un phénomène complexe, universel qui touche des centaines de millions de personnes et recouvre une multitude de réalités, entre exploitation sexuelle, travail forcé, ou trafic d’organes.
Selon l'ONU, la traite des êtres humains est un crime grave et une violation flagrante des droits de l'homme. Chaque année, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants tombent entre les mains de trafiquants nationaux et étrangers. Tous les pays du monde, qu’il s’agisse d’un pays d’origine, de transit ou de destination, sont victimes de la traite des êtres humains.
On se souvient qu’en 2017, dans un reportage de Nima Elbagir, journaliste soudanaise et correspondante de CNN, le prix des enchères pour un esclave noir en Libye oscille autour de 700 euros, soit 455.000 Francs CFA ! Des faits incroyables en plein 21 ème siècle. Grâce à la pugnacité de la journaliste, des personnalités telles que Claudy Siar, Samuel Eto’o, Alpha Blondy, Kofi Olomide et bien d’autres portent désormais haut ce combat.
Mardi 30 juillet, le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres a déclaré « réaffirmons notre détermination à empêcher les criminels d’exploiter impitoyablement des êtres humains pour de l’argent et à aider les victimes à reconstruire leur vie. »
De même, le Pape François, a fait diffuser ce tweet : « Prions pour que le Seigneur libère les victimes de la traite et nous aide à répondre activement au cri des nombreux frères et sœurs privés de dignité et de liberté. #EndHumanTrafficking ».
Bien que de nombreux pays aient mis en place des lois nationales sur la traite qui soient conformes au Protocole des Nations Unies contre la traite des personnes, ce phénomène continue de faire de nombreuses victimes. De plus, dans de nombreux pays, ces victimes peuvent toujours être criminalisées alors que l'impunité des trafiquants prévaut.
Pour la Journée mondiale 2019, l'ONUDC a souligné l'importance de l'action gouvernementale dans l'intérêt des victimes de la traite. Mais cet appel à l'action ne s'adresse pas uniquement aux gouvernements, mais tout le monde est appelé à agir pour prévenir ce crime odieux.
Danielle Ngono Efondo