Ils dénoncent entre autres les violations des droits de l’homme dans les procédures judiciaires ouvertes contre leurs clients devant le tribunal militaire de Yaoundé.
L’annonce faite le 15 Novembre dernier et rapportée par de nombreux médias nationaux renseigne que Me Amungwa Tanyi - chargé de la Communication du collectif d’avocats du prétendu président de la république fictive de l’ambazonie et de ses compères, décrit et dénonce “ la violation des Droits fondamentaux de leurs clients par les autorités judiciaires…”.
Leur décision a donc été prise à la fin de l’audience qui s’est déroulée ce même 15 Novembre devant les locaux du Tribunal militaire de Yaoundé car, des huits détenus attendus devant la barre et poursuivis pour leur implication dans la crise sécuritaire qui sévit dans les Régions dites anglophones, ( Nord Ouest et Sud Ouest), seuls cinq se sont présentés.
L’homme de Loi ajoute que le 13 Octobre 2021, “Trois de leurs clients ont nuitamment été conduits dans les locaux du Service Central des recherches judiciaires au service d’Etat à la défense…
Ils n’ont dès lors pas été extraits de leurs cellules pour participer à l’audience alors qu’ils sont détenus sans titre signé par une autorité, ceci en toute violation des règles en matière de défense…
Nos clients sont en prison depuis 2018 et n’ont toujours pas été jugés. Ils ont été placés en détention provisoire par le commissaire du gouvernement…
Nous ne comprenons pas comment les gens qui sont en prison peuvent être déportés et qu’on les prive de leur droit d’être jugés…”.
Ultimatum
Le collectif des avocats de Sissiku Ayuk Tabe et Cie exigent que “les trois prisonniers soient ramenés à la maison d’arrêt de Kondengui par les responsables du Sed”. Ils ajoutent ceci:
“ Nous avons saisi le procureur de la République près la Cour d’Appel du Centre pour le tenir informé de cette situation mais jusqu’à date, rien n’a été fait; Nos clients sont accusés de financer le “ général no pity” pendant qu’ils sont en prison;
Comment les gens qui sont en détention et qui n’arrivent pas à manger peuvent financer le terrorisme”?
Nicole Ricci Minyem
Ce sont les victimes de la violente attaque qui s’est déroulée à l’aube du 24 Juillet dernier dans la localité de Sagmé, comme l’indique le communiqué rendu public par le ministre de la Défense Joseph Béti Asssomo
« Dans la matinée du samedi 24 Juillet, aux environs de 4 heures, une horde de terroristes boko haram lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules légers, a attaqué le poste avancé de l’opération militaire Emergence 4 situé dans la localité de Sagmé – Arrondissement de Fotokol – Département du Logone – et – Chari – Région de l’Extrême Nord.
Après de violents combats, les insurgés ont replié, manifestement en direction de la localité de Wulgo, Etat du Borno, dans le nord – est du Nigéria… ».
Bilan de cette malheureuse expédition
Forces de Défense Camerounaises « 8 (huit) militaires tués et 13 (Treize) autres blessés et évacués à l’hôpital militaire de Maroua pour un suivi approprié… ».
Nos confrères du journal l’œil du Sahel, dans la parution de ce Lundi, indiquent que les terroristes ont été neutralisés et leurs corps, peut – on aussi lire dans le Communiqué du ministre de la Défense « Ont été emportés conformément à leur habitude en pareilles circonstances… ».
Tout en présentant les condoléances du Cameroun aux familles endeuillées et prompt rétablissement aux blessés, Joseph Béti Asssomo se veut rassurant en écrivant que :
« Les troupes restent en alerte maximale dans toute la Région de l’Extrême Nord et au – delà des frontières, afin de prévenir de nouveaux assauts éventuels de l’hydre terroriste boko haram, dont les manifestations sont récurrentes ».
Des morts de trop
Et qui démontrent que les terroristes sont dans une attitude d’affront permanent et qu’ils n’entendent pas se plier de quelque manière que ce soit, aux appels de cessez le feu lancés aussi bien par le Gouvernement Camerounais que Nigérian ;
Au contraire, chaque fois que les deux Etats se réunissent pour tenter de trouver des solutions à cette crise sécuritaire, les terroristes montent d’un cran dans la barbarie, l’horreur, la bestialité.
Des milliers de morts depuis 2009
Les membres de boko haram et d'une branche dissidente, le groupe État Islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l'Extrême-Nord du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Des civils y sont également enlevés.
L'insurrection de boko haram est née en 2009 dans le nord-est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'Organisation des Nations Unies.
Nicole Ricci Minyem