Selon l'institut de géophysique américain USGS, le séisme de magnitude 6,9 est survenu à une profondeur de 42 kilomètres, à quelque 150 kilomètres au large de Labuan, dans l'ouest de Java, l'île indonésienne la plus densément peuplée où se trouve la capitale Jakarta.
L'agence indonésienne de gestion des catastrophes avait elle évoqué une magnitude de 7,4 et une profondeur de 10 km : «Il y a des zones exposées à un sérieux risque de tsunami, qui pourrait atteindre une hauteur de trois mètres. Nous sommes dans l'attente d'informations concernant les dégâts», a indiqué un responsable de cette agence, Rahmat Triyono.
Frayeurs à Jakarta
A Jakarta, des habitants ont fui leurs habitations à la suite de la secousse, qui s'est produite à 19H03 locales (12H03 GMT) : «Le lustre tremblait chez moi, j'ai quitté en courant mon appartement du 19e étage. Tout le monde a fui en courant. Cela a vraiment été une forte secousse, qui m'a fait très peur», a déclaré une habitante de 50 ans, Elisa, à nos confrères de l'AFP.
Une suite de catastrophe
Le séisme de ce jour fait suite au tremblement de terre qui s'est déclenché il y’a deux semaines en début de matinée à Bali, en pleine saison touristique, avec un épicentre à 82,1 km au sud-ouest de la capitale de l'île Denpasar. Des hôtels ont été évacués, selon les médias locaux, mais l'aéroport international de Ngurah Rai a indiqué que les vols n'avaient pas été perturbés.
La secousse, qui a été ressentie jusque sur l'île voisine de Java, avait une profondeur relativement importante de 91 km et n'a pas déclenché d'alerte au tsunami, ni fait de victime, selon les premiers bilans.
Un autre, de magnitude 7,3 s’est déclenché dans le nord de l'archipel des Moluques, dans l'est de l'Indonésie, faisant cinq morts et des milliers de déplacés. L'Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s'est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, zone de forte activité sismique.
L’alerte est maintenue et, les autorités s’attèlent à la prise de mesures adéquates, si cela s’avère nécessaire. Les médias locaux laissent entendre que les populations vivent dans une crainte permanente à cause de la fréquence de ces séismes.
Nicole Ricci Minyem
Il était pratiquement 7h32, a indiqué le Service sismologique suisse (SED) à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Dans la nuit de lundi à mardi, l'épicentre se trouvait à environ 10 kilomètres au nord-ouest de Constance en Allemagne, près de la frontière suisse.
Il a été précédé d’une secousse de magnitude 2,9 à 01h06 et suivi de plusieurs répliques dont la plus forte a été mesurée à 02h42 à une magnitude de 3,2. Le SED a reçu une douzaine d’appels de la population attestant avoir ressenti la secousse principale. En règle générale, on ne s’attend toutefois pas à des dégâts pour un séisme de cette magnitude.
Et justement, aucun dégât n'a été déclaré, mais à proximité de l'épicentre, les secousses ont été clairement ressenties. D'après le SED, la région n'est guère active sur le plan sismique.
Avant ces deux derniers épisodes, le dernier tremblement de terre perceptible enregistré s'y était produit en 1976 avec une magnitude de 2,6. Le SED avait prévu la veille que la terre allait certainement à nouveau trembler, mais avec une moindre amplitude. Celle de la nuit précédente, à 3,7, est ainsi la plus élevée historiquement.
Des centaines de séisme ces dernières années
Plus de 700 tremblements de terre ont été enregistrés en Suisse, depuis le début de l'année 2019, détaille le site internet du SED. La plupart avaient une magnitude inférieure à 2,5, valeur à partir de laquelle les séismes sont ressentis par la population.
En 2018, plus de 900 séismes ont été enregistrés en Suisse et seuls 25 d'entre eux avaient une magnitude de 2,5 ou plus, avait indiqué le SED en janvier. Sur la durée, toutes les régions de Suisse subissent des séismes, avait-il aussi précisé. Par ailleurs, un séisme de magnitude 6 ou plus, avec de lourdes conséquences, ne se produit que tous les 50 à 150 ans sur le territoire helvétique.
Le SED, rattaché à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), est l'institution fédérale compétente en matière de tremblements de terre. Il suit l'activité sismique en Suisse et dans les régions limitrophes avec plus de 100 stations de mesure. Il évalue aussi le risque sismique dans le pays et informe les autorités et le public en cas d'événement. Cet organisme compte environ 70 employés.
Nicole Ricci Minyem