Telle est la quintessence du propos du collectif des malades démunis du Cameroun s’adressant, dans une lettre signée le 23 février 2019, à madame Matshidiso Rebecca Moeti, Directrice Régionale de l’OMS pour l’Afrique au terme de sa visite effectuée dans notre pays du 20 au 23 février dernier.
Ce qui aura suscité le courroux de nos malades démunis s’exprimant par la voix de leur porte-parole Wouassom Demetrio, est le fait pour madame Matshidiso Rebecca Moeti de s’être déclarée satisfaite du plateau technique des formations sanitaires au Cameroun. C’était lors de la conférence de presse marquant la fin de sa visite officielle dans notre pays. « Je suis satisfaite du plateau technique des formations sanitaires au Cameroun… Je salue les efforts et la politique de santé mise en place par le président Paul Biya » avait-elle alors déclarée.
Dans un ton acerbe, ladite lettre, teinté de relents politiques accable le Président de la République qui, de l’avis de monsieur Wouassom aura attendu 35 ans pour penser à mettre en place « la couverture santé universelle ». Toute chose qui relèverai, de l’avis du porte-parole des malades démunis, de la mauvaise foi du Chef de l’Etat car, « plusieurs Nations du monde appliquent déjà cette politique ».
Continuant de surfer sur la même vague, afin de démontrer que « Le système de santé au Cameroun est dérisoire et désastreux », monsieur Wouassom déclare : « Les plateaux techniques des formations sanitaires au Cameroun ne sont nullement fournis. Comme illustration, nous avons l’évacuation sanitaire fréquente des pontes du régime ; la violation du serment d’Hippocrate car Les patients démunis n’ont pas accès aux soins de santé dans nos formations sanitaires. Ils sont abandonnés à eux-mêmes et finissent par rendre l’âme sous le regard indifférent et insouciant du Personnel médical inhumain ; les démunis doivent se contenter de la piètre infrastructure hospitalière ; le vol répété des nouveau-nés dans les formations sanitaires ; la pénurie fréquente des médicaments dans les pharmacies publiques ; la forte résistance des médicaments de la rue ; la séquestration des patients démunis dans les hôpitaux publics (Hôpital Central de Yaoundé…) ; la vétusté et le délabrement avancés des édifice ; l’absence de dératisation régulière des formations sanitaires (les moustiques et les rats côtoient les malades ; la non gratuité de certains soins bien que déclarés comme tels. »
Dans la même veine, il dit: « Si les autorités gouvernementales se sont limitées à vous présenter l’apparence, sachez que même le centre mère et enfant de la fondation Chantal Biya qui vous a accueillie, ne s’occupe pas du tout des patients démunis, ils y sont refoulés comme des mal propres alors qu’elle fonctionne avec l’argent du contribuable ».
Ceci étant, en reconnaissant volontiers que tous n’est pas parfait dans notre système de santé, parions que des efforts, même si pas encore suffisants, sont fait pour permettre au grand nombre de se soigner « plus ou moins convenablement ».
Des copies de ladite lettre ont été envoyées au Ministre de la santé publique, à celui des relations extérieures, et au représentant pays OMS Cameroun.