A en croire l'information publiée par notre confrère EcoMatin, cette performance équivaut quasiment à l’ensemble des recettes générées par le port tout au long de l’année 2020. Des résultats obtenus grâce au dynamisme des activités d’import-export sur la plateforme portuaire, et précisément les prouesses de son terminal à conteneurs, KCT, informe notre source.
Au cours du premier semestre 2021, le Port autonome de Kribi a enregistré des recettes douanières de 73,56 milliards de FCFA et de 87,280 milliards de francs CFA lorsqu’on l’étend jusqu’en juillet. Le mois de mars 2021 a particulièrement connu le record des recettes avec 15,216 milliards de F, soit un taux de progression de 280%. C'est ce qui ressort de la réunion du Comité Consultatif d’Orientation du Port Autonome de Kribi (PAK) en sa 8e session le 08 septembre dernier dans la cité balnéaire. Occasion pour les membres de se pencher sur le fonctionnement de la place portuaire en 2020, marquée par la pandémie de Coronavirus.
Cette performance est quasiment égale à l’ensemble des recettes générées par le Port au cours de l’exercice 2020 qui étaient alors de 78 milliards de FCFA, et représente près de 300% des recettes engrangées en 2019 qui étaient de 19 milliards. Selon le PAK dans sa Newsletter du 10 septembre 2021, cette « augmentation exponentielle (des recettes) fait de la circonscription douanière du Sud II, la 2e plus grosse pourvoyeuse de recettes douanières au Cameroun, après le Littoral I (qui couvre le port de Douala, NDLR) ». En outre, cet accroissement des recettes traduit le dynamisme des activités d’import-export sur la plateforme portuaire, avec notamment les prouesses de son terminal à conteneurs, la Kribi Containers Terminal (KCT), une entreprise cogérée par le consortium franco-chinois Bolloré-CMA CGM-CHEC, qui a vu ses activités décupler durant le premier semestre 2021.
Au cours de la période sus-évoquée, KCT a manutentionné 26 023 conteneurs équivalents 20 pieds (EVP) et a ainsi multiplié ses performances par 2,5 en glissement annuel, car en 2019 au cours de la même période, seulement 10 999 conteneurs équivalents 20 pieds (EVP) avaient été manutentionnés sur le terminal à conteneurs du port en eau profonde de Kribi au 30 juin 2020, d’après les statistiques publiées par KCT.
Innocent D H
Dans sa note sur le « Commerce extérieur au premier semestre 2021 », l’Institut national de la statistique (Ins) donne un aperçu de la balance commerciale du pays qui affiche un déficit de 52 milliards par rapport à la même période en 2020. Il ressort que le pays a exporté en direction du marché international 3,8 millions de tonnes de marchandises, pour une enveloppe de 1 080 milliards de FCFA, soit une hausse de 191 milliards par rapport à la même période l’année dernière.
Dans sa note, l’Ins renseigne : « Au premier semestre 2021, le déficit de la balance commerciale creuse davantage de 52 milliards de FCFA (en hausse de 7,5%) par rapport au premier semestre 2020 et se chiffre à 744 milliards de FCFA ». Selon cette source, la situation se justifie par une hausse des dépenses d’importations de 15,4% par rapport au premier semestre 2020 et à la hausse des recettes d’exportations de 21,5% sur la même période.
L’augmentation des recettes d’exportations s’explique quant à elle, par « l’amélioration des ventes de certains produits d’importation. Il s’agit essentiellement des huiles brutes de pétrole qui augmentent de 30,7%, du cacao brut en fèves (34,2%) ; du coton brut (59,3%) ; du bois sciés (6,6%) et du bois grumes (13,8% », peut-on lire dans le document publié par l’Institut national de la statistique.
Par ailleurs, l’Ins souligne que l’offre en exportation reste peu diversifiée et durant la période sous revue, six principaux produits occupaient à eux seuls, 80% des recettes d’exportations. Il s’agit principalement des huiles brutes de pétrole (39%) ; du cacao brut en fèves (13%), du gaz naturel liquéfié (9%) ; des bois sciés (7%) ; du coton brut (7%) et des bois en grume (4%), apprend-on.
Rappelons que c’est en plein premier semestre 2020 que le Cameroun découvrait son premier cas de Covid-19 et mettait en place les mesures visant lutter efficacement contre sa propagation. Un contexte sanitaire précaire qui est sans doute, l’un des facteurs ayant impacté la balance commerciale du Cameroun.
Innocent D H