Ce sont 37 organisations de la société civile (OSC) du secteur forêt et environnement qui demandent au gouvernement d’adopter et de mettre en œuvre une stratégie nationale durable de production de l’huile de palme. Ces organisations ont produit un document politique présentant les conséquences liées à la non existence d’une telle stratégie au Cameroun.
Selon ces OSC, ladite stratégie permettrait de résoudre les problèmes tels que le non-respect des droits des communautés locales autochtones, le non-respect des droits fonciers coutumiers, la perte de la biodiversité, les perturbations de l’écosystème, la non prise en compte des questions climatiques, la faible prise en compte des questions de pollution de l’eau et de l’air.
Occasion pour le président de l'Association des paysans riverains des plantations agro-industrie du Cameroun et petits planteurs, Emmanuel Elong de relever, « Nous planteurs, on attendait beaucoup de cette stratégie mais depuis 2014 rien n’a bougé. Cette conférence de presse est une opportunité pour nous paysans et petits planteurs. Nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes à cause des installations des nouvelles plantations ou des extensions qui sont en train d’être opérées et c’est la stratégie nationale qui devait prendre en compte les problèmes des petits planteurs et des riverains que nous sommes. Jusqu’aujourd’hui les avancées sont toujours attendues. »
Précisons que le document d’une dizaine de pages, comporte aussi des recommandations que doit prendre en compte la stratégie nationale durable de production de l’huile de palme. Entre autres recommandations, la promotion de la conservation des hautes valeurs de conservation et les hauts stocks de carbone ; la promotion du respect des droits des riverains et des travailleurs des agro-industries ; la mise en place des mesures incitatives pour les petits opérateurs ; la création des partenariats volontaires et gagnant-gagnant entre les agro-industries et les petits producteurs ; la facilitation et l’accès au financement pour les petits producteurs ; la promotion de la génération des vieilles plantations en utilisant les technologies appropriées.
Innocent D H
Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, la député du Nyong et Kelle, Rolande Ngo Issi, introduit son propos en des termes assez virulents : « Laissez nos enfants, ils ne sauraient être le terrain de votre inconséquence… ». Cette sortie fait suite au désordre constaté dans certaines épreuves soumises aux candidats au baccalauréat de l'enseignement général.
Je suis très choquée de voir combien le gouvernement à travers le ministère des Enseignements Secondaires pour le cas, engloutit la formation de nos enfants pour des orientations inavouées.
L'épreuve D'histoire présentée aux candidats au Baccalauréat session 2021 est une pure provocation et une organisation stratégique à décimer nos futurs cadres.
Car comment comprendre que l'Approche Par les Objectifs jugée obsolète par le gouvernement, remplacée par l'Approche Par les Compétences entrée en vigueur depuis quelques années déjà, après de multiples formations et séminaires, se voit fonder la conception de l'épreuve de cette année.
Il faut rappeler que la nouvelle approche oriente les relations enseignants apprenants dans un construit permanent. En réalité, le rôle de l'enseignant est devenu que celui du facilitateur et l'élève deviendra un apprenant responsable plus autonome capable d'apprendre par lui-même. Le but étant de façonner une élite de qualité et compétente.
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Cette approche pédagogique après mise en vigueur, a été intégrée dans toute la chaîne éducative et les évaluations ont respecté les prescriptions gouvernementales.
Grande curiosité, les candidats au baccalauréat session de 2021 se sont vus soumis à la pénible épreuve d'être évalués selon l'Approche par les Objectifs, ce qui nous suscite des interrogations:
Peut-on évaluer un élève sur ce qu'il n'a pas vu ?
Avez-vous demandé aux enseignants de pratiquer les deux Approches?
Vos objectifs sont ils planifiés?
Je demande donc au Ministère des Enseignements secondaires et à l'Office du Baccalauréat de prendre toutes les dispositions pour corriger cette grave dérive et que cela ne se reproduise plus jamais. Trop c’est trop » !
On aura tôt fait de répondre par la négative étant donné que ceux qui ont décidé de proposer cette épreuve aux candidats savaient parfaitement que les enfants n’ont reçu aucun enseignement par rapport à cette méthodologie, mais cela ne les a nullement arrêté.
La surprise des enfants en salle d’examen, devant cette épreuve était dès lors prévisible et l’on a bien envie de se poser d’autres questions, quelle est la portée du choix fait par le ministère des Enseignements secondaires et l'Office du Baccalauréat ?
Quel sera l’impact lors de la proclamation des résultats ? Comment peut –on mettre des enfants dans une situation qui risque d’avoir un incident majeur pour eux alors qu’ils ont passé une année entière à se préparer ?
Nicole Ricci Minyem