Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, la député du Nyong et Kelle, Rolande Ngo Issi, introduit son propos en des termes assez virulents : « Laissez nos enfants, ils ne sauraient être le terrain de votre inconséquence… ». Cette sortie fait suite au désordre constaté dans certaines épreuves soumises aux candidats au baccalauréat de l'enseignement général.
Je suis très choquée de voir combien le gouvernement à travers le ministère des Enseignements Secondaires pour le cas, engloutit la formation de nos enfants pour des orientations inavouées.
L'épreuve D'histoire présentée aux candidats au Baccalauréat session 2021 est une pure provocation et une organisation stratégique à décimer nos futurs cadres.
Car comment comprendre que l'Approche Par les Objectifs jugée obsolète par le gouvernement, remplacée par l'Approche Par les Compétences entrée en vigueur depuis quelques années déjà, après de multiples formations et séminaires, se voit fonder la conception de l'épreuve de cette année.
Il faut rappeler que la nouvelle approche oriente les relations enseignants apprenants dans un construit permanent. En réalité, le rôle de l'enseignant est devenu que celui du facilitateur et l'élève deviendra un apprenant responsable plus autonome capable d'apprendre par lui-même. Le but étant de façonner une élite de qualité et compétente.
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Cette approche pédagogique après mise en vigueur, a été intégrée dans toute la chaîne éducative et les évaluations ont respecté les prescriptions gouvernementales.
Grande curiosité, les candidats au baccalauréat session de 2021 se sont vus soumis à la pénible épreuve d'être évalués selon l'Approche par les Objectifs, ce qui nous suscite des interrogations:
Peut-on évaluer un élève sur ce qu'il n'a pas vu ?
Avez-vous demandé aux enseignants de pratiquer les deux Approches?
Vos objectifs sont ils planifiés?
Je demande donc au Ministère des Enseignements secondaires et à l'Office du Baccalauréat de prendre toutes les dispositions pour corriger cette grave dérive et que cela ne se reproduise plus jamais. Trop c’est trop » !
Son cri sera-t-il entendu ?
On aura tôt fait de répondre par la négative étant donné que ceux qui ont décidé de proposer cette épreuve aux candidats savaient parfaitement que les enfants n’ont reçu aucun enseignement par rapport à cette méthodologie, mais cela ne les a nullement arrêté.
La surprise des enfants en salle d’examen, devant cette épreuve était dès lors prévisible et l’on a bien envie de se poser d’autres questions, quelle est la portée du choix fait par le ministère des Enseignements secondaires et l'Office du Baccalauréat ?
Quel sera l’impact lors de la proclamation des résultats ? Comment peut –on mettre des enfants dans une situation qui risque d’avoir un incident majeur pour eux alors qu’ils ont passé une année entière à se préparer ?
Nicole Ricci Minyem