Spécialisés dans des prises d’otages avec demande de rançons, ce présumé gang de malfrats viennent d’être présentés aux populations. C’était en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Pitoa, Michel Oumarou. L’autorité administre qui a félicité les forces de défense et de sécurité pour cette prouesse, invite les populations à plus de collaboration dans le cadre du renseignement prévisionnel.
Le présumé gang de malfrats tombé dans les filets des éléments de la gendarmerie, est constitué des membres dont l’âge varie entre 21 et 37 ans. Ils semaient la terreur dans la localité de Bé, de Badjouma et ses environs, et avait pour modis operandi, des enlèvements à mains armées avec demande de rançons. Le dernier forfait commis par 8 d’entre eux remonte à la nuit du 28 février au 1er mars 2021.
L’interpellation des présumés malfrats a été rendu possible grâce aux actions efficaces des fins limiers de la gendarmerie nationale à Pitoa en collaboration avec les autorités administratives et traditionnelles. « Nous avons posé un certain nombre d’actes qui nous a permis de mettre hors d’état de nuire ces individus qui ont été présentés. Pour ceux qui courent encore, nous leur disons qu’ils seront traqués jusqu’au dernier retranchement », indique le chef d’escadron Stève Beyale, commandant la compagnie de Garoua II.
Le sous-préfet de l’arrondissement de Pitioa, Michel Oumarou qui félicite les forces de défense et de sécurité, appelle les populations à la collaboration dans le cadre du renseignement prévisionnel dont l’importance n’est plus à démontrer dans la lutte conttre l’insécurité. « Je voudrai profiter pour appeler les populations à la collaboration car c’est grâce au renseignement avec l’apport de la population que nous pouvons venir à bout du phénomène de grand banditisme », déclare l’autorité administrative.
Selon le commandant la compagnie de Garoua II, ces présumés malfrats mis hors d’état de nuire par la gendarmerie vont être mis à la disposition du parquet où ils vont répondre de leurs actes.
Innocent D H
Le constat est amer ces derniers temps dans la cité capitale de la région du Nord. Chaque jour suffit sa peine pour les propriétaires de moto. Selon Olivier Bouba, victime d’un récent cas de vol, « chaque semaine, on dénombre plus de dix motos dérobées par des bandits de grand chemin. Il utilise des armes, et autres moyens pour commettre leurs forfaits ».
Les engins à deux roues ciblées
Aucune distinction n’est faite par les malfrats. Toutes marques de motos sont sur leur viseur, que ce soit celles appartenant aux particuliers ou celles dont les conducteurs de motos taxis sont propriétaires. Les motos taxis sont néanmoins les plus touchés.
Olivier Bouba, victime dans la nuit du dimanche d’un cas de vol est un exemple vivant. Tout serait parti comme une anecdote jusqu'au moment où le pis est arrivé. Conducteur de moto taxi de son statut, il a reçu la sollicitation d’un usager qui lui aurait demandé de le transporter et de le laisser chez une copine au quartier Roumdé-Adjia. Arrivés à destination, il va sortir un faux-fuyant pour dire que sa copine n’est pas disponible et demande à Olivier de le laisser cette fois-ci au jardin public situé non loin des locaux de la Beac, représentation régionale du Nord. Alors qu’il était 22 heures, Olivier voulant partir « car il se faisait nuit » à en croire les confidences faites à nous. Le client va lui demander de l’attendre pour le ramener à la maison. Entre temps, il fait appeler un de ses éléments qui, très rapidement les retrouve avec un cocktail constitué « du Soya et du jus », entre autres. Dès que Olivier prendra quelques doses du jus, il entre tout de suite dans « un sommeil fou ».
C’est en ce moment que le client d’autrefois se transforme en voleur. Selon les informations reçues, les malfrats vont partir avec la moto. Par la suite Olivier sera transporté par des passants de toute urgence à l’hôpital régional de Garoua où des examens médicaux vont révéler que le jus aurait contenu des substances de drogue que le bandit avait pris le temps par l’intermédiaire de son acolyte de piéger dans le jus.
Le cas de Olivier n’est pas isolé. A Garoua, on ne peut plus passé une nuit sans apprendre que quelqu'un ait subi une agression et ait perdu sa moto, déplorent certaines personnes.
Pour l’heure, les populations recourent à un palliatif, celui de la justice populaire à chaque fois qu’elles ont à faire à un voleur de moto pris en flagrant délit. L’appel est ainsi lancé aux conducteurs de moto à être très vigilants quand ils roulent dans la nuit.
Innocent D.H