Le constat est amer ces derniers temps dans la cité capitale de la région du Nord. Chaque jour suffit sa peine pour les propriétaires de moto. Selon Olivier Bouba, victime d’un récent cas de vol, « chaque semaine, on dénombre plus de dix motos dérobées par des bandits de grand chemin. Il utilise des armes, et autres moyens pour commettre leurs forfaits ».
Les engins à deux roues ciblées
Aucune distinction n’est faite par les malfrats. Toutes marques de motos sont sur leur viseur, que ce soit celles appartenant aux particuliers ou celles dont les conducteurs de motos taxis sont propriétaires. Les motos taxis sont néanmoins les plus touchés.
Olivier Bouba, victime dans la nuit du dimanche d’un cas de vol est un exemple vivant. Tout serait parti comme une anecdote jusqu'au moment où le pis est arrivé. Conducteur de moto taxi de son statut, il a reçu la sollicitation d’un usager qui lui aurait demandé de le transporter et de le laisser chez une copine au quartier Roumdé-Adjia. Arrivés à destination, il va sortir un faux-fuyant pour dire que sa copine n’est pas disponible et demande à Olivier de le laisser cette fois-ci au jardin public situé non loin des locaux de la Beac, représentation régionale du Nord. Alors qu’il était 22 heures, Olivier voulant partir « car il se faisait nuit » à en croire les confidences faites à nous. Le client va lui demander de l’attendre pour le ramener à la maison. Entre temps, il fait appeler un de ses éléments qui, très rapidement les retrouve avec un cocktail constitué « du Soya et du jus », entre autres. Dès que Olivier prendra quelques doses du jus, il entre tout de suite dans « un sommeil fou ».
C’est en ce moment que le client d’autrefois se transforme en voleur. Selon les informations reçues, les malfrats vont partir avec la moto. Par la suite Olivier sera transporté par des passants de toute urgence à l’hôpital régional de Garoua où des examens médicaux vont révéler que le jus aurait contenu des substances de drogue que le bandit avait pris le temps par l’intermédiaire de son acolyte de piéger dans le jus.
Le cas de Olivier n’est pas isolé. A Garoua, on ne peut plus passé une nuit sans apprendre que quelqu'un ait subi une agression et ait perdu sa moto, déplorent certaines personnes.
Pour l’heure, les populations recourent à un palliatif, celui de la justice populaire à chaque fois qu’elles ont à faire à un voleur de moto pris en flagrant délit. L’appel est ainsi lancé aux conducteurs de moto à être très vigilants quand ils roulent dans la nuit.
Innocent D.H