Alors qu’il prenait la parole ce jour devant les patrons des Régions dans le cadre de leur seconde réunion annuelle et dont le thème est: “Autorités Administratives et encadrement sécuritaire des fêtes de fin d’année et de la Coupe d’Afrique des Nations Total Energies 2021”, le ministre de l’Administration Territoriale a dit ceci:
“ Un homme politique a déclaré dans certains médias qu’il était prêt pour la bagarre. Mais je voudrais aussi dire que celui qui veut la bagarre doit avoir au moins les mains et les pieds pour faire la bagarre…”.
Après cette déclaration, le ministre de la Décentralisation est revenu sur le sujet principal choisi pour meubler les travaux de cette rencontre semestrielle consacrés à l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière rencontre dans les aspects sécuritaire, politique, socio-économique et infrastructurel.
Paul Atanga Nji - ministre de l’Administration Territoriale: “Le contexte est connu de tous. Il s’agit du double encadrement sécuritaire des célébrations marquant la fête de Noël, du nouvel an 2022 et la Coupe d’Afrique des Nations de football qui aura lieu du 09 janvier au 06 février 2022 dans notre pays”.
Concernant justement ce dernier aspect, le membre du Gouvernement indique que: “La grande fête du football africain qu’accueille notre pays en début d’année 2022, implique une mobilisation de tous pour relever ce grand défi continental.
C’est en cela que certains Gouverneurs ici présents ont été désignés pour assumer les fonctions de Présidents des Comités de site à Yaoundé, Douala, Garoua, Bafoussam et Limbe.
Vous ferez au cours de nos travaux, un point sur les dispositions prises en vue de l’encadrement sécuritaire de la CAN, en ce qui concerne d’une part, les déplacements des délégations et des supporters, et d’autre part, les infrastructures et les fans-zones…”.
Autres aspects
Paul Atanga Nji: “Je vous engage à faire le point, au cours de nos travaux, du résultat de vos actions visant à lutter contre le phénomène grandissant de l’accaparement des terres par certains individus aux fins de spéculation foncière dans certaines villes de notre pays.
Dans la même veine, vous rendrez compte de l’état de paiement des indemnisations en rapport avec les projets de développement en cours d’exécution dans vos unités administratives respectives…”.
Chefferies Traditionnelles
Dans son discours, le membre du Gouvernement a relevé que,”La gestion du dossier relatif à la création désordonnée et irrégulière des chefferies traditionnelles par certains Préfets, notamment les chefferies traditionnelles de 3ème degré fait l’objet d’un encadrement juridique particulier qui est régulièrement rappelé aux Autorités…
Il convient de rappeler à ce niveau que la création incontrôlée des chefferies traditionnelles peut constituer une menace à l’ordre public et à la cohésion sociale…”.
La cérémonie d’ouverture de ce jour dans la salle des conférences de l’hôtel de Ville a connu la présence du Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé de la Gendarmerie Nationale, du Délégué Général à la Sûreté Nationale, représenté par le Secrétaire général et de bien d’autres personnalités.
Nicole Ricci Minyem
Selon le leader du Mrc, il s’agit d’une urgence humanitaire à cause de la recrudescence de la pandémie et, de son point de vue, des mesures doivent être prises afin de procéder à la libération immédiate de certains prisonniers.
Pour étayer ses propos, l’homme politique dans la déclaration faite ce dimanche a notamment fait allusion à cette « nouvelle phase de contamination et de décès accrus dus à la Covid-19, qui est désormais plus virulente et plus meurtrière que lors de la phase précédente… ».
Et peut être dans l’optique de confondre le pouvoir en place, il a repris la déclaration faite par le ministre de la Justice – Gardes des Sceaux le 25 Mars dernier, lors de la réunion du Comité interministériel chargé d’évaluer et de suivre la mise en œuvre de la stratégie de riposte du gouvernement contre la pandémie du coronavirus au Cameroun :
« L’environnement carcéral au Cameroun est caractérisé par la surpopulation et des difficultés à faire respecter les mesures-barrières, notamment la distanciation physique...
La surpopulation carcérale s'accompagne de l’insalubrité et d'une très grande promiscuité qui sont incompatibles avec les règles d’hygiène. Elle favorise l'accumulation et la conjugaison des facteurs objectifs de transmission du coronavirus…
Depuis plusieurs mois, de nombreux cas de prisonniers testés positifs sont rapportés dans diverses prisons à travers le pays. Une étude gouvernementale menée dans 21 prisons sur les 70 que compte le Cameroun, et dont les résultats ont été rendus publics faisait état d'environ 700 détenus contaminés ».
Ces chiffres sont en deçà de la réalité, estime Kamto Maurice
Qui ajoute qu’ « En tout état de cause, ils sont aujourd'hui dépassés. Il est très préoccupant de constater qu'aucune statistique fiable ne peut être donnée par le Gouvernement sur le taux réel d'infection dans les prisons et par conséquent de décès suite à la Covid-19…
La pénurie des tests Anti-Covid-19 à travers le pays, y compris dans les aéroports, est aujourd'hui connue de tous. C'est consciente de cette situation critique dans les prisons, que l'Administration a décidé d'un certain nombre de mesures, dont la limitation des visites aux détenus…
Malheureusement, cette mesure est vécue comme une punition par ces derniers. De plus, elle n'est pas la solution appropriée au défi sanitaire actuel en raison de la surpopulation carcérale à cause de laquelle la propagation de la Covid-19 prend un tour dramatique dans les prisons ».
Un clin d’œil à ses camarades détenus
Toutefois, avec cette constante référence aux organismes internationaux et cette fois, il fait siens, les propos de Michelle Bachelet - Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme :
« Les personnes détenues uniquement en raison de leurs opinions politiques ou pour d’autres formes d’activisme en faveur des droits de l’Homme ne devraient certainement pas être traitées plus sévèrement ou exposées à un plus grand risque…
J’appelle à la libération inconditionnelle des défenseurs des droits de l’Homme, des manifestants pacifiques, des avocats, des prisonniers politiques et de toutes les autres personnes privées de leur liberté pour avoir exprimé leurs opinions ou exercé leurs droits de toute autre manière… ».
Ses propositions
« Dans la perspective de cette libération humanitaire désormais vitale, je propose que soient examinés les cas des personnes suivantes :
les personnes âgées, les sujets porteurs de comorbidité, les auteurs de délits mineurs, les délinquants primaires auteurs de délits mineurs, les mineurs auteurs de délits, les femmes enceintes, les auteurs de détournements de deniers publics disposés à restituer les sommes détournées, les personnes qui attendent désespérément d'être jugées, parfois au-delà des délais fixés par le Code de procédure pénale, les personnes arrêtées dans cadre de la guerre civile dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, les journalistes, les lanceurs d'alerte, les militants et sympathisants du MRC arrêtés dans le cadre les Marches Pacifiques organisées le 22 septembre 2020, et plus généralement, tous les prisonniers d'opinion ».
Il finit ses propos en affirmant que : « Ne pas prendre la décision humanitaire qu'impose la situation actuelle dans nos prisons face à cette nouvelle vague de la Covid-19 reviendrait à laisser volontairement se développer un foyer objectif de propagation du coronavirus et, par conséquent, favoriser la persistance, voire l’aggravation de l’épidémie en cours au Cameroun ».
N.R.M