Ces opérations visent la libération des emprises et l'embellissement de la ville.
En dépit du drame survenu à Gouache une localité de Bafoussam, les opérations de déguerpissement qui ont débuté depuis des semaines, se poursuivent dans la ville. Au quartier Tamdja dans l’arrondissement de Bafoussam 1er, les mythiques échoppes ont déjà été détruites. Le quotidien gouvernemental Cameroon tribune qui traite aussi de ce sujet, rapporte par exemple que «le célèbre café qui accueillait tous les matins un nombre important de citoyens de la ville autour d'un copieux petit-déjeuner a été détruit. La devanture d'une boulangerie, située non loin d'une station-service, qui s'était un peu allongée vers la chaussée est également détruite. Plus loin, c'est une quincaillerie où certains matériaux avaient occupé une bonne partie du trottoir qui voit ses fers à béton repoussés loin de la route».
Il faut donc souligner que les populations de Bafoussam ne sont pas surprises de la conduite de ces opérations de libération des emprises et d’embellissement de la ville. Elles ont été notifiées le 23 septembre 2019. Car, le Préfet du département de la Mifi a signé une décision portant interdiction et fermeture des laveries, garages de réparation et autres structures non aménagées conformément aux normes requises, encombrant et salissant, situées sur les emprises de la voie publique, dans son territoire de commandement. Avant de passer à la phase en cours, l’autorité a sensibilisé.
Même si elles ont été notifiées et qu’elles comprennent son importance, il reste que ces déguerpissements impactent sur leurs activités gagne-pain. Le Préfet Chaïbou dans une interview accordée au quotidien gouvernemental mis au courant de certaines revendications, s’explique. «On note des grincements de dents sur cet axe principal Ino-Tamdja... Cet axe qui fait problème (Ino-Tamdja) est dans le domaine public de l'Etat. Il fait partie de la construction de la route Yaoundé-Bafoussam. Les riverains ont été indemnisés à ces endroits sur 100 mètres.
Le fait que la route se retrouve sur les 20 mètres, ne veut pas dire que l'autre partie des 100 mètres est rétrocédée aux villageois. Dans cette zone, il n'y a pas de grands immeubles ou de grandes constructions parce que les gens savent qu'ils sont là de manière provisoire. Si quelqu'un vous présente un titre foncier sur cet axe, sachez que c'est un faux. C'est le domaine public de l'Etat et personne ne peut se l'approprier».
Liliane N.