C’est dans le cadre d’un séminaire que préside ce jeudi, 03 septembre 2020 à Yaoundé, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel), Minette Libom Li Likeng. Un séminaire qui rentre dans le cadre des activités du lancement de la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux récemment annoncée.
Selon l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic), les banques du Cameroun ont perdu 03 milliards de FCFA en 2015 à cause de la cybercriminalité. A en croire les explications du Directeur général de l’Antic, Ebot Ebot Enaw, ces pertes résultent du « Skimming », une pratique cybercriminelle qui consiste à « pirater des cartes magnétiques à l’aide des dispositifs spéciaux insérés dans des guichets automatiques de billet de banque ».
Antic explique également que, les effets néfastes du « Skimming » sur les banques sont un moindre mal par rapport aux ravages causés par l’utilisation des simbox dans le secteur de la téléphonie. En effet, ce dispositif permettant à des personnes installées à l’étranger de passer des appels à des tarifs locaux, est à l’origine d’importantes pertes financières aussi bien pour les entreprises que pour le Trésor public camerounais.
En octobre 2015, au cours d’un forum consacré aux enjeux et perspectives de la lutte contre la fraude par Simbox au Cameroun, les quatre opérateurs de téléphonie en activité au Cameroun avaient déjà perdu plus de 18 milliards de FCFA depuis le début de l’année, contre un peu plus de 04 milliards de FCFA pour l’Etat, du fait des fraudes à la Simbox, a-t-on appris.
Le Minpostel veut sans doute mieux armer les entreprises opérant au Cameroun sur les moyens leur permettant d’inverser cette tendance. C’est d’ailleurs l’une des principales raisons de l’organisation de ce séminaire sur les questions de cybercriminalité ce jeudi à Yaoundé. Minette Libom Li Likeng avait déjà annoncée le lancement de la campagne nationale pour la Promotion de la culture de la cybersécurité et l’utilisation responsable des réseaux sociaux au Cameroun.
Innocent D H
C’est dans le cadre d’un Forum ouvert ce Mercredi à Yaoundé, sous le thème : « Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun » et dont l’objectif majeur est d’Identifier les leviers d’intervention essentiels qui devraient être activés par tous, afin de garantir un environnement qui favorise l’intégrité des activités menées par tous.
De façon précise, Il s’agit :
De mobiliser toutes les couches sociétales camerounaises, dans la lutte contre la cybercriminalité ;
D’éveiller l’attention des citoyens camerounais sur les menaces en provenance du cyberespace mondial et susciter leur adhésion dans la mise en place de mesures de la cybersécurité ;
D’attirer les regards des décideurs et des responsables des structures de l’Etat et des entreprises vers une prise de conscience plus accentuée sur la nécessité de mettre en place et d’optimiser des protocoles de sécurité des réseaux efficients ;
De sensibiliser toutes les couches sociétales sur l’usage responsable des réseaux sociaux qui sont utilisés de plus en plus à des fins malveillantes…
Une véritable mobilisation autour des menaces réelles portées par l’univers virtuel, le véritable enjeu ici étant pour les différents acteurs, de bâtir une véritable coalition nationale, pour la cybersécurité, en ayant présent à l’esprit que celle-ci prendra en compte aussi bien les contenants, c’est-à-dire les moyens techniques (réseaux informatiques, téléphoniques, satellitaires…) utilisés pour l’échange de données, qui peuvent faire l’objet d’opérations d’infiltration, d’altération, de suspension voire d’interruption, que les contenus eux-mêmes, à savoir l’ensemble des informations qui circulent ou qui sont stockées sur des supports numériques tels que les sites Internet, les bases de données, les messageries ou les communications électroniques et autres transactions dématérialisées.
Dans le monde ultra connecté qui est celui d’aujourd’hui, chaque téléphone, chaque ordinateur, chaque réseau est un point d'entrée potentiel pour une intrusion malveillante.
Pourquoi impliquer la Société Civile ?
Certainement parce qu’il ne s’agit pas d’une entité homogène ; culturellement diversifiée, qui comprend un vaste éventail d’opinions divergentes sur la manière d’aborder le développement économique.
Mais, de même qu’il existe des divergences d’intérêts et d’approches sur certains sujets au sein de la société civile, de même il est possible de trouver parmi de nombreux autres acteurs, d’importants points de convergences.
Et, en matière de cybersécurité, les problèmes sont communs ; l’impératif étant celui de la confiance dans la sécurité et la confidentialité des infrastructures de communication, pour permettre aux différents acteurs sociaux de mener leurs activités, sans se soucier de la distraction d’argent ou d’informations, ni s’inquiéter de la surveillance électronique.
La pléthore d’activités mise en place par le Gouvernement, pour lutter contre la cybercriminalité et toutes formes de délinquances dans le cyberespace, en vue d’une véritable gouvernance numérique au Cameroun tient en compte, le fait que les technologies numériques transforment chaque jour un peu plus qu’avant, l’ensemble de l’économie mondiale.
Cependant, beaucoup de pays en développement sont encore privés des bienfaits que leur apporterait le numérique, à savoir notamment une croissance économique durable et inclusive, une meilleure gouvernance et une fourniture plus efficace des services.
Compte tenu de l’important avantage concurrentiel procuré par ces innovations, une transition tardive ou incomplète serait éminemment préjudiciable aux industries, aux particuliers et aux pouvoirs publics.
La transition numérique n’est ni un raccommodage technologique, ni un schéma directeur, ni un épiphénomène et encore moins ni une stratégie unique applicable à tous.
Il s’agit plutôt d’un processus d’apprentissage social durable entre diverses parties prenantes. Son objectif ultime est de mettre à profit la révolution numérique qui s’opère dans le monde afin de répondre aux priorités socio-économiques propres à chaque pays.
Ce processus, qui s’assimile plus à un marathon qu’à un sprint, est porté par l’ambition, le leadership, l’innovation, la diffusion du savoir et la collaboration entre pouvoirs publics, société civile et secteur privé.
Résultats escomptés
Au-delà des acteurs de la société civile, il est question d’impliquer autant que possible, l’essentiel de tous ceux qui utilisent au quotidien les Technologies de l'Information et de la Communication.
Cette nouvelle configuration, est le fruit du travail que les organisations ont mené en matière des droits de l’homme, de promotion du rôle sociopolitique, de développement économique, de lutte contre la pauvreté, somme toute, de promotion des objectifs de développement durable.
Nicole Ricci Minyem
Par cette faille, ce sont les contenus des utilisateurs de WhatsApp qui se trouvent en insécurité. Il s'agit des contenus personnels tels que: e-mails, contacts, position, GPS, historique du navigateur entre autres. La faille de sécurité dont il est question permet en effet d'installer un logiciel espion capable d'accéder à tout le contenu d'un smartphone en l'occurrence, à une distance, mais aussi d'utiliser le micro et la caméra pour espionner son propriétaire.
Le mode opératoire du programme espion
Pour installer le programme espion, il suffit de passer un appel vocal WhatsApp. A l'immédiat le résultat est probant même si le destinataire ne décroche pas l'appel.
Ce qui conforte l'idée de cette faille de sécurité, c'est que WhatsApp a reconnu le problème et a diffusé un correctif lundi 13 mai. Pour une esquisse de prévention, les utilisateurs de l'application sont invités de faire sa mise à jour.
Un programme israelien ?
C'est de la Société israélienne de cybersécurité NSO que provient le programme et l'exploitation de la faille. NSO a l'habitude de travailler avec des gouvernements dans des domaines de renseignements et de la lutte anti-terroriste.
Toutefois, Le Financial times indique que ce programme aurait été utilisé pour espionner un avocat au Royaume-Uni, lié à des journalistes mexicains et un opposant saoudien.
Innocent D H