C’est dans le cadre d’un Forum ouvert ce Mercredi à Yaoundé, sous le thème : « Tous mobilisés pour la cybersécurité au Cameroun » et dont l’objectif majeur est d’Identifier les leviers d’intervention essentiels qui devraient être activés par tous, afin de garantir un environnement qui favorise l’intégrité des activités menées par tous.
De façon précise, Il s’agit :
De mobiliser toutes les couches sociétales camerounaises, dans la lutte contre la cybercriminalité ;
D’éveiller l’attention des citoyens camerounais sur les menaces en provenance du cyberespace mondial et susciter leur adhésion dans la mise en place de mesures de la cybersécurité ;
D’attirer les regards des décideurs et des responsables des structures de l’Etat et des entreprises vers une prise de conscience plus accentuée sur la nécessité de mettre en place et d’optimiser des protocoles de sécurité des réseaux efficients ;
De sensibiliser toutes les couches sociétales sur l’usage responsable des réseaux sociaux qui sont utilisés de plus en plus à des fins malveillantes…
Une véritable mobilisation autour des menaces réelles portées par l’univers virtuel, le véritable enjeu ici étant pour les différents acteurs, de bâtir une véritable coalition nationale, pour la cybersécurité, en ayant présent à l’esprit que celle-ci prendra en compte aussi bien les contenants, c’est-à-dire les moyens techniques (réseaux informatiques, téléphoniques, satellitaires…) utilisés pour l’échange de données, qui peuvent faire l’objet d’opérations d’infiltration, d’altération, de suspension voire d’interruption, que les contenus eux-mêmes, à savoir l’ensemble des informations qui circulent ou qui sont stockées sur des supports numériques tels que les sites Internet, les bases de données, les messageries ou les communications électroniques et autres transactions dématérialisées.
Dans le monde ultra connecté qui est celui d’aujourd’hui, chaque téléphone, chaque ordinateur, chaque réseau est un point d'entrée potentiel pour une intrusion malveillante.
Pourquoi impliquer la Société Civile ?
Certainement parce qu’il ne s’agit pas d’une entité homogène ; culturellement diversifiée, qui comprend un vaste éventail d’opinions divergentes sur la manière d’aborder le développement économique.
Mais, de même qu’il existe des divergences d’intérêts et d’approches sur certains sujets au sein de la société civile, de même il est possible de trouver parmi de nombreux autres acteurs, d’importants points de convergences.
Et, en matière de cybersécurité, les problèmes sont communs ; l’impératif étant celui de la confiance dans la sécurité et la confidentialité des infrastructures de communication, pour permettre aux différents acteurs sociaux de mener leurs activités, sans se soucier de la distraction d’argent ou d’informations, ni s’inquiéter de la surveillance électronique.
La pléthore d’activités mise en place par le Gouvernement, pour lutter contre la cybercriminalité et toutes formes de délinquances dans le cyberespace, en vue d’une véritable gouvernance numérique au Cameroun tient en compte, le fait que les technologies numériques transforment chaque jour un peu plus qu’avant, l’ensemble de l’économie mondiale.
Cependant, beaucoup de pays en développement sont encore privés des bienfaits que leur apporterait le numérique, à savoir notamment une croissance économique durable et inclusive, une meilleure gouvernance et une fourniture plus efficace des services.
Compte tenu de l’important avantage concurrentiel procuré par ces innovations, une transition tardive ou incomplète serait éminemment préjudiciable aux industries, aux particuliers et aux pouvoirs publics.
La transition numérique n’est ni un raccommodage technologique, ni un schéma directeur, ni un épiphénomène et encore moins ni une stratégie unique applicable à tous.
Il s’agit plutôt d’un processus d’apprentissage social durable entre diverses parties prenantes. Son objectif ultime est de mettre à profit la révolution numérique qui s’opère dans le monde afin de répondre aux priorités socio-économiques propres à chaque pays.
Ce processus, qui s’assimile plus à un marathon qu’à un sprint, est porté par l’ambition, le leadership, l’innovation, la diffusion du savoir et la collaboration entre pouvoirs publics, société civile et secteur privé.
Résultats escomptés
Au-delà des acteurs de la société civile, il est question d’impliquer autant que possible, l’essentiel de tous ceux qui utilisent au quotidien les Technologies de l'Information et de la Communication.
Cette nouvelle configuration, est le fruit du travail que les organisations ont mené en matière des droits de l’homme, de promotion du rôle sociopolitique, de développement économique, de lutte contre la pauvreté, somme toute, de promotion des objectifs de développement durable.
Nicole Ricci Minyem