Dans une note d’information publiée le 14 avril, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca) s’engage à sécuriser davantage le corridor Douala (Cameroun)-Bangui (Centrafrique). Il est question pour la Minusca d'inscrire dans la continuité ses actions d’accompagnement du ravitaillement de la capitale centrafricaine en marchandises sur le plan sécuritaire.
La note d'information de la Minusca précise, « Dans le but de continuer à ravitailler la capitale centrafricaine depuis le port de Douala au Cameroun, la Force (multinationale) a établi le long de cet axe des points de contrôle lui permettant d’effectuer en toute sécurité des escortes de convoi dans les deux sens. Pour une meilleure reprise des activités économiques, elle entreprend d’effectuer jusqu’à trois départs par semaine de convois marchands sur cet axe ».
Il faut souligner que la sécurisation du corridor Douala-Bangui fait partie des doléances des quelque 5000 camionneurs en activité sur cet axe. Ce dernier a été fermé pendant près de trois mois pour cause d’insécurité entretenue par des bandes armées en RCA, avait-on appris. Une situation font la conséquence est réelle. Depuis le déclenchement des troubles en République centrafricaine, à la veille de l’élection présidentielle du 27 décembre 2020, plus de 1000 camionneurs transportant des marchandises destinées à approvisionner la capitale centrafricaine étaient stationnés le long dudit corridor, où transitent des marchandises pour environ 55 milliards FCFA chaque année, selon la Douane camerounaise.
C'est le 05 mars 2021 que le trafic a eu à reprendre sur ce corridor. Ce qui devrait permettre de décrisper le climat d'insécurité qui prévaut au niveau de la frontière entre le République centrafricaine et le Cameroun.
Innocent D H
L’une des mesures prises à l’issue de la réunion de concertation que viennent de présider à Yaoundé, le Ministre camerounais des Transports (Mintransports), Jean Ernest Ngalle Bibéhé et son homologue centrafricain, Arnaud Abazene Djoubaye. Une rencontre regroupant des autorités, transporteurs camerounais et centrafricains opérant sur le corridor Douala-Bangui. Elle a également débouché sur d’autres mesures notamment celles portant annulation des frais de stationnement et de surestarie pour toutes les marchandises à destination de la RCA.
Selon les explications du Ministre des Transports au sortir de cette rencontre, les parties ont convenu de la suspension de la pose des GPS sur les camions transportant des marchandises à destination de la République centrafricaine (RCA), en raison du nombre important de véhicules qui attend actuellement de recevoir cet équipement au port de Douala. Cette longue file d’attente fait suite aux perturbations créées à la frontière avec le Cameroun, depuis décembre 2021, par des rebelles centrafricains, apprend-on.
Indiquons que le GPS (Global Positioning System) est un équipement permettant de s’assurer que les marchandises déclarées en transit sur le territoire camerounais et donc exonérées de droits de douane, ne sont pas reversées sur le marché par des opérateurs économiques véreux.
Cette rencontre a aussi accouché de deux importantes décisions. Il s’agit d’abord, de l’annulation des frais de stationnement (pénalité pour occupation de l’espace portuaire au-delà des jours de franchise) pour toutes les marchandises à destination de la RCA. Il y a ensuite pour ces marchandises, l’annulation des frais de surestarie (pénalité sur détention du conteneur sur un terminal au-delà des delais de franchise).
La revalorisation des tarifs à 3,3 millions de francs CFA par camion, ainsi que la sécurisation du corridor Douala-Bangui, avec escorte des camions à partir de la ville frontalière de Garoua-Boulaï, sont entre autres, les assurances faites aux transporteurs camerounais par le par le Ministre centrafricain des Transports et de l’Aviation civile, Arnaud Abazene Djoubaye.
Innocent D H