La castration comme punition du viol, c’est la proposition du roi zulu Goodwill Zwelithini, faite la semaine dernière lors de la journée Umkhosi weLembe à KwaDukuza, sur la côte Nord du pays.
S’adressant à des centaines de ses sujets lors de la journée Umkhosi weLembe (anciennement connu sous le nom de Shaka’s Day) à KwaDukuza, sur la côte Nord, le roi zulu Goodwill Zwelithini a suggéré que les violeurs soient castrés pour servir de leçon aux autres violeurs. « Cela mettrait fin à tous ces cas de viols. La castration devrait être faite de manière à montrer au monde que la nation zouloue ne tolère pas cette honte », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le roi zulu a déploré le taux élevé de viols d’enfants et a appelé les dirigeants à freiner cette tendance. « Les informations disponibles montrent que 41 % des personnes violées dans le pays sont des enfants, et seulement 4 % de ces crimes sont poursuivis en justice. Pourquoi un si petit pourcentage ? Cela signifie que les gens ne sont pas poursuivis en justice. Cela signifie qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans notre pays ou au sein du gouvernement ».
Bien que l’intention soit en elle-même bonne, la proposition de Goodwill Zwelithini a été critiquée par des militants de la violence sexiste, dont beaucoup soulignent que la castration sera une violation de la loi et des droits de l’homme. De fait, Sibongile Mthembu, directrice de Wise Collective, une organisation non gouvernementale qui s’occupe des cas d’abus sexuels sur les lieux de travail, ne croit pas que la castration soit une option.
« Je ne pense pas que ce serait faisable dans le pays parce que cela nous ramènerait en arrière. C’est peut-être une solution rapide, mais ça ne marchera pas parce que notre constitution ne le permet pas. » A indiqué Sibongile Mthembu.
Connu pour ses positions strictes, Goodwill Zwelithini kaBhekuzulu, né le 14 juillet 1948 à Nongoma en Afrique du Sud, est le roi de la nation zouloue sous la clause des directions traditionnelles de la constitution d'Afrique du Sud. En 1968, il devient roi suite à la mort de son père Cyprian Bhekuzulu kaSolomon. Zwelithini est sacré roi et huitième monarque des Zoulous lors d'une cérémonie traditionnelle à Nongoma le 3 décembre 1971, en présence de 20 000 personnes.
En 2015, dans un contexte de vague de xénophobie en Afrique du Sud contre des immigrés venus du Mozambique ou de Somalie et donnant lieu à des violences, il demande alors notamment aux étrangers de « faire leurs bagages ».
Danielle Ngono Efondo
Une clinique vétérinaire à Saint-Pétersbourg a en effet lancé une blague, proposant d’enlever l’un des attributs les plus chers aux hommes, les testicules, afin de les punir pour leur infidélité avérée ou supposée. « Promotion sur les castrations : un chat 1.000 roubles, une chatte (stérilisation,) 2.500 roubles, gratuit pour un mari infidèle ». Indique la publicité. Installée près d’une station de métro, l’affiche déplaît et soulève une grosse vague de colère des habitants de la deuxième ville de Russie.
Selon le site internet Le Figaro, deux hommes, qui n’ont pas du tout apprécié cette plaisanterie, ont déposé lundi une plainte auprès du service fédéral anti-monopole (FAS, chargé, entre autres, du contrôle des publicités) de Saint-Pétersbourg. « Le 31 mai, nous avons reçu deux plaintes d’habitants de Saint-Pétersbourg sur cette publicité qu’ils ont trouvée obscène », a expliqué la porte-parole du FAS local, Marina Nerinovskaïa. Certains y voyant une « discrimination sexiste » et la « ruine des valeurs familiales », a-t-elle ajouté.
« Cette publicité est humiliante et produit une discrimination sexiste pour affaiblir la confiance entre les gens. Selon moi, elle appelle à la violence, à la cruauté et elle ruine les affaires familiales », dénonce un des habitants mécontents, cité dans un communiqué du service anti-monopole. Ce même communiqué ajoute que « les plaintes seront examinées » et « les résultats publiés ».
Danielle Ngono Efondo